Les fresques

Les fresques embellissent la ville

La Ville de Neuchâtel a entrepris ces dernières années, à travers de nombreuses fresques murales au centre-ville, de valoriser et dynamiser la zone piétonne. Représentant tantôt des vues historiques, tantôt des univers imaginaires haut en couleurs, ces fresques imaginées par des graffeurs et illustrateurs neuchâtelois apportent une touche de poésie au centre-ville  permettent des balades thématiques et contribuent à l'atmosphère accueillante qui règne dans la vieille ville. Les fresques ne se cantonnent pas à ce seul périmètre. On en trouve aussi dans certains quartiers de la ville comme à Peseux ou dans la cour de récréation de plusieurs collèges. En voici quelques exemples, mais vous ferez on l'espère vos propres découvertes!

La rue peinte des Chavannes

Sous l’impulsion des artistes Pier Schwaab et Anne Monnier, la rue des Chavannes est la première à se métamorphoser en 1985. Toutes sortes de motifs colorés ont orné cette rue particulièrement en pente, mais si charmante, bordée de chaque côté par des escaliers qui mènent à diverses échoppes et restaurants. Aujourd’hui, de jeunes artistes ont pris la relève et continuent de la repeindre régulièrement. Couverte de montgolfières ou rayée de couleurs flamboyantes, telle une liste de mots liés à l’identité neuchâteloise ou en trompe-l’œil géant, elle est le terrain de jeu des artistes rivalisant d’imagination à travers les époques, jouant admirablement avec les formes et les perspectives. Depuis l'été 2021, l'oeuvre "Memphis" orne la rue des Chavannes. Elle a été réalisé par un trio d'artistes composé de Julien Elzingre (alias Wilo), Martial Hunkeler et Jean-Thomas Vannotti.

L’Association de quartier du Neubourg organise chaque été l’opération « O Sole Mio ». Des éléments décoratifs colorés, comme des habits, des parapluies ou des lampions, sont suspendus au-dessus des rues des Chavannes et des Fausses-Brayes durant la période estivale. Ces décorations leur confèrent une ambiance conviviale et décontractée.

La fresque des Chavannes avec ses gros carrés bleu, jaune et vert

La fresque fantastique du Neubourg

La rue pavée du Neubourg possède un charme tout à fait particulier, où illustrations poétiques côtoient une immense fresque de 240 m2 imaginée par John Howe, célèbre illustrateur du Seigneur des anneaux. La rue du Neubourg rétrécit à mesure qu’elle descend jusqu’au faubourg de l’Hôpital. Les vilains tags qui recouvraient les murs ont laissé place à une immense fresque historico-fantastique. D’un côté, on trouve des portraits d’écrivains ayant passé par notre ville, tels que Jean-Jacques Rousseau, Alexandre Dumas ou Honoré de Balzac, accompagnés de mots qu'ils ont écrits sur Neuchâtel. De l’autre, des figures et paysages fantastiques, vouivre, noir bouc et la fée Mélusine composent ce paysage de contes et légendes fantastiques. Dans la partie haute de la rue du Neubourg, les façades des bâtiments sont décorées d’admirables trompe-l’œil de la peintre Anne Monnier. A la fois douces et poétiques, ces illustrations représentent entre autres des ceps de vigne, un rosier grimpant et des jardinières de fleurs.

Retrouvez ici le communiqué de presse expliquant la démarche

Un nain chevauchant un crapaud sur la fresque du Neubourg

Les fresques Belle époque

Le jeu de piste « Les Chenapans » invite à découvrir le cœur historique de Neuchâtel à la recherche de fresques murales inspirées de personnages ou d’objets de la Belle Epoque. Au total, dix-huit fresques sont disséminées au centre-ville dans des lieux insolites ou méconnus. Les personnages ou objets représentés livrent des anecdotes sur la vie à la Belle Epoque et des indices pour élucider une énigme. Un menuiser à l’œuvre, un colleur d’affiches perché sur son échelle ou Marthe Robert, la première femme à avoir traversé le lac de Neuchâtel à la nage : chaque fresque raconte un pan de l’histoire neuchâteloise. Envie de participer ? C’est par ici!

Le parcours « Neuchâtel à la Belle Epoque » se décline selon différentes formules avec notamment des visites guidées. Tous les renseignements nécessaires se trouvent auprès de l’Office du Tourisme, situé dans l’Hôtel des postes, à la place Numa-Droz 2. Infos www.j3l.ch.

Un trompe l'oeil poseur d'affiches

La fresque du passage des Boucheries

Dans le cadre de la stratégie de valorisation du centre-ville développée par la Ville de Neuchâtel, le graffeur neuchâtelois Kesh a été mandaté pour créer une fresque historique le long du passage des Boucheries, à la hauteur du restaurant Le Cardinal. Les murs gris ont laissé place à deux magnifiques vues historiques du centre-ville, stylisées par le talentueux graffeur d’après deux litographies du début du 18e siècle. L’une représente un panorama général avec le château en ligne de mire, tandis que l’autre montre le pont des Petites-Boucheries. Une illustration qui rappelle qu’avant son détournement en 1843, le Seyon coulait en plein cœur de la cité.

Une autre fresque orne le passage des Moulins, qui fait le lien entre les rues du Seyon et des Moulins. Représentant une fillette et sa palette de couleurs, elle fait office de trait d’union entre l’artère principale du centre-ville et le Centre d’art de Neuchâtel, institution culturelle de premier plan dans le domaine de l’art contemporain. La fresque du passage des Moulins vient compléter celle des passages des Boucheries et des Fausses-Brayes ainsi que celle du port de Neuchâtel, toutes réalisées par des graffeurs neuchâtelois.

Quand le Seyon traverait encore la rue du Seyon...

La nouvelle fresque photographique de Seyon 24

Intitulée « Marche avec elles », la fresque photographique monumentale de la photographe neuchâteloise Catherine Gfeller participe à l’embellissement du centre-ville. Cette œuvre de 13 mètres de long représente des vues du centre de Neuchâtel avec une superposition d’images qui donne à la ville un aspect fictif. On y reconnaît notamment le cadran de la tour de Diesse. La fresque photographique se situe au croisement de la rue du Râteau et de la rue du Seyon. L’œuvre est constituée d’une plaque alu fine de dibond et augmentée d’un vernis résistant aux UV et aux tags. Commandée à l’artiste par la Ville, la fresque a été imprimée à Couvet.

Catherine Gfeller avait déjà embelli la ville de nuit. Native de Neuchâtel, la plasticienne de réputation internationale avait projeté trois de ses œuvres photographiques sur les façades du château de Valangin, de la tour de l’Office fédéral de la statistique et du Musée d’art et d’histoire. L’artiste vit et travaille à Paris et à Montpellier. Son travail photographique l’a notamment amenée en Chine où elle accomplit un projet au long cours sur les mégapoles et les femmes.

Première fresque photographique en ville

La fresque du Fun’ambule

Pour marquer le million de courses effectuées par le Fun’ambule, le funiculaire qui relie la gare au Jardin anglais, la Ville de Neuchâtel a demandé à l’artiste neuchâtelois Mandril de créer une fresque, à l’entrée de la station inférieure. Inaugurée en 2015, la fresque de 17m de long représente un quai de gare peuplé de voyageurs d’un autre monde. On y reconnaît notamment King Kong, Batman ou Frankenstein. Les murs d’enceinte ainsi décorés incitent les usagers du rail à emprunter ce parcours pour aller prendre le train, depuis le Jardin anglais.

Une autre fresque de l’artiste Mandril est visible dans l’abribus de la poste, sur la place du port de Neuchâtel. Le démantèlement des deux cabines téléphoniques a donné lieu à une bibliothèque en plein air. Baptisée « La caravane des livres », la fresque qui l’accompagne compile une multitude de références glanées dans des biennales, foires d’art, musées, d’antiquaires, de brocantes. Elle aura nécessité plus de 500 heures de travail

Des superhéros prennent le fun'ambule

La fresque extérieure du MEN

Dans un tout autre style, une fresque extérieure de 27m de long et de 7m de haut accueille les visiteurs du Musée d’ethnographie. Baptisée « Les conquêtes de l’homme », cette fresque gigantesque de Hans Erni occupe presque l’entier de la façade nord de la Black box, qui abrite les expositions temporaires. Depuis l’importante rénovation du MEN, la fresque est mise en valeur par un nouvel éclairage et protégée des intempéries par un couvert transparent. Pour en savoir plus, c'est par ici!

A l’extrémité droite de la fresque du MEN, on distingue le visage inquiet de Clio, muse de l’histoire. Elle contemple l’œuvre dans son ensemble, qui représente l’aventure humaine dans toute son agitation et sa complexité.

Clio contemple son oeuvre

La fresque solaire du Laténium

Une fresque de 18m de long représentant des palafittes immergés du lac de Neuchâtel est visible, devant le bassin du Laténium. Sa particularité ? L’image panoramique est intégrée sur 18 panneaux solaires photovoltaïques. L’énergie produite permet d’alimenter pour un tiers l’éclairage des salles d’exposition. Une prouesse à la fois technologique et artistique qui met en valeur ce patrimoine inscrit à l’Unesco. Porté par l’association Compáz, ce projet innovant, intitulé « E-mersion », a bénéficié du soutien de la Ville de Neuchâtel, qui souhaite se positionner comme acteur dans le domaine des énergies renouvelables.

Pour en savoir plus sur l’association Compáz, qui met en valeur la science et les technologies au travers de l’art, suivez ce lien !

Une fresque sur des panneaux solaires

La fresque colorée de l’avenue Fornachon

L’association « Peseux en mieux » est à l’origine de la fresque, visible sur le mur nord de l’entrepôt Voegli boissons, le long de l’avenue Fornachon, à Peseux. Peinte par l’artiste Gaétan Gris, alias Soy, elle donne à voir des éléments emblématiques de Peseux, choisis à l’occasion d’une réunion citoyenne. On peut y apercevoir le lac de Neuchâtel, le château de Peseux et un camion d’une entreprise de construction. La vue sur le lac correspond à celle que l’on aurait si l’entrepôt était transparent. Un projet qui a permis non seulement d’embellir le village, mais aussi de créer du lien entre les habitant-e-s avec la volonté de favoriser la cohésion sociale.

A Peseux, de nombreuses fresques illuminent les murs gris de la cour du collège des Coteaux. Mené sur plusieurs années, ce projet du Centre scolaire de la Côte et du Centre de la jeunesse de la Côte a donné lieu à plusieurs fresques colorées. Plusieurs élèves ont eu l’occasion de participer à la création des fresques, sous l’encadrement du graffeur neuchâtelois Wilo

Une fresque à Peseux, on y voit notamment le château

La fresque collective de la cour des Safrières

Quarante élèves de Corcelles-Cormondrèche ont participé à la création d’une fresque permanente dans la cour du collège des Safrières, dans le cadre de la Fête de la jeunesse 2021. Invité-e-s à peindre à la manière de l’artiste Pier Schwaab, les enfants ont imaginé toutes sortes de créatures qu’ils ont pu reproduire sur le sol de la cour de récréation. Encadrés par l’illustratrice Alessandra Respini, les bambins ont ainsi expérimenté la création collective d’une fresque en plein air.

La ficelle en couleurs

Nombre d’élèves du collège des Safrières, à Corcelles-Cormondrèche, se rendent à l’école à pied, en passant par la Ficelle, l’itinéraire piétonnier qui longe la voie de chemin de fer. Sur le chemin, des illustrations gaies et colorées accompagnent les enfants lorsqu’ils empruntent le sous-voie, en direction de la structure parascolaire du Chaudron magique. Ces fresques du graffeur Kesh égayent joliment leur parcours.

Jolie fresque dans la cour du collège des Safrières

Et encore des fresques...

  • La fresque des patinoires du Littoral
  • La fresque de l’Académie de Meuron (réalisation faite en 2002 par des étudiants)
  • Le Centre de loisirs de Neuchâtel depuis le train (en souvenir des 50 ans du Centre de Loisirs en 2015)
  • Les trompes l’œil à Corcelles-Cormondrèche (les outils de la maison vigneronne par Anne Monnier)
  • Les fresques de la ruelle Vaucher...

Partez à leur découverte!

 

La petit fille de la fresque des moulins avec sa palette de couleurs