Tout au long de l'année 2023, le journal N+ a présenté chaque semaine une élue ou un élu parmi les 41 membres du Conseil général de notre ville. Qu’est ce qui a motivé leur engagement politique, quel dossier leur tient à cœur, un lieu ou un coup de coeur? Faites mieux connaissance sur cette page avec celles et ceux qui mettent leur énergie au service de la population, au fur et à mesure que les portraits sont publiés.
Domicilié à Peseux, Pierre-Yves Jeannin est marié et père de trois enfants adultes. Il est hydrogéologue – c’est-à-dire spécialiste des eaux souterraines (qui alimentent votre robinet). Il est également créateur de l’Institut suisse de spéléologie (douze salariés) à La Chaux-de-Fonds, fondation d’utilité publique qui vise à améliorer la connaissance et la gestion du milieu souterrain.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique?
Comment garantir un certain équilibre entre le bien-être de chacun et le pillage de la planète? Pour un effet à l’échelle globale, il est important d’agir déjà au niveau communal. En tant que député suppléant, j’agis également au niveau cantonal.
Le dossier qui vous tient le plus à coeur?
Comme membre de la commission financière, l’amélioration des finances de notre commune me semble centrale: sans finances saines, la crise environnementale pourrait passer au second plan et le nombre de laissés-pour-compte pourrait augmenter. Dans ce contexte, peut-on simplement envisager d’augmenter les impôts pour équilibrer les comptes? Non, n’agir que sur l’impôt pour trouver les 20-25 millions manquants année après année ferait de notre commune un réel enfer fiscal. L’ensemble de l’hémicycle l’a d’ailleurs admis. Dans cette perspective, des concessions seront nécessaires sur certaines missions de l’administration, et il faudra aussi limiter les investissements. Faudra-t-il aller jusqu’à agir sur le nombre d’emplois, la qualification ou le statut de la fonction publique? Je ne sais pas! Mais la marge de manoeuvre dans les autres domaines budgétaires apparaît comme très limitée… Le plan de redressement sur dix ans proposé par le Conseil communal semble crédible, mais sera délicat à mettre en oeuvre.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel?
Le tunnel de Prébarreau! La vue du lac depuis le nord génère toujours une émotion chez moi. Plus sérieusement, comme un grand nombre de Neuchâtelois-es, j’apprécie le centre-ville qui offre un espace de rencontre incomparable lié au fait que les piétons s’y sentent en sécurité. Je crois que la cohabitation avec les transports publics et les
deux-roues (vélos et trottinettes) peut d’ailleurs encore y être améliorée. On devrait aussi réfléchir à mieux l’étendre vers le lac. Par ailleurs, je citerais deux sites très pittoresques situés en pleine ville que peu de gens connaissent: le Gor de Vauseyon et le vallon de la Serrière. Deux lieux chargés d’une très longue histoire où les eaux rugissantes ont alimenté des moulins depuis la nuit des temps.
Enseignante généraliste au centre de La Côte, Aline Chapuis a franchi depuis peu la limite entre Neuchâtel et Peseux avec ses cartons. Engagée dans trois associations en lien avec la nature et l’éducation à l’environnement, elle s’est présentée pour la première fois aux élections du Conseil général en 2020.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
« Celui qui a compris mais n’agit pas, n’a pas compris ». Cette citation de Bruno Manser résonne fortement en moi ; il m’est impossible de rester sur le quai et de regarder les trains passer. Lorsqu’il s’agit d’un domaine qui m’est cher, j’ai besoin de monter dans le wagon, d’être active. Soucieuse dès l’enfance pour la survie des espèces animales, et plus tard, pour toutes les questions qui touchent à l’environnement, j’ai rapidement pris des engagements associatifs au niveau régional. Ces expériences en comité et sur le terrain m’ont fait prendre conscience à quel point la politique transcende tous les niveaux et tous les domaines. Connaître le système, découvrir comment les décisions se prennent et comment les lois s’articulent entre elles est un atout. Après une dizaine d’années passées au sein des Vert-e-s en tant que simple sympathisante, j’ai décidé de m’investir plus sérieusement.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Aucun dossier ne me tient à cœur plus qu’un autre, puisque les questions environnementales sont transversales. Que ce soit la protection du climat, la préservation des ressources et des milieux naturels ou la promotion d’un lieu de vie agréable pour chacun-e, ces thématiques sont souvent liées, d’une manière ou d’une autre, aux rapports que nous traitons. Je me sens également très concernée par toutes les revendications qui se rapportent aux discriminations de genre. Née dans les années 80, j’ai grandi dans une société où le suffrage féminin était un droit acquis et où l’égalité des sexes était ancrée dans la Constitution. Toutefois, près de quarante ans plus tard, le chemin à parcourir semble encore long.
Le lieu que vous aimez dans notre ville ?
J’ai toujours apprécié le Gor de Vauseyon, petit coin de nature oublié au milieu d’une zone fortement urbanisée. Enfant, j’y ai joué mes premières notes de musique. Adolescente, j’y suis retournée avec mon frère pour ses voies d’escalade. Aujourd’hui, j’emmène mes élèves chercher un peu de fraîcheur au bord de la rivière et observer les petites bêtes ; nous sommes parfois accueillis par le cincle plongeur qui sautille d’un rocher à un autre.
Résident de la Ville de Neuchâtel depuis février 1961, Yves-Alain Meister a obtenu sa maturité scientifique au lycée Denis-de-Rougemont avant de décrocher son diplôme d’ingénieur civil de l’école polytechnique fédérale de Zürich EPFZ. Après avoir travaillé dans divers bureaux d’études privés et résidé dans le canton de Vaud durant 17 ans, il a eu l’opportunité en 1998 d’intégrer le Service cantonal des ponts et chaussées et de diriger dès 2003 l’Office des routes cantonales jusqu’au 22.2.22, date ultime de sa mise à la retraite.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Pris par une occupation professionnelle intense mais extrêmement passionnante, je n’ai commencé en politique que tardivement, lors de la précédente législature. Particulièrement intéressé par la chose publique, je me suis engagé car j’aime profondément cette ville. Je veux pouvoir amener ma contribution, aussi modeste soit-elle. Je me sens à quelque part redevable, car cette magnifique cité m’a permis, par l’enseignement dont j’ai pu bénéficier, par son environnement et sa beauté, de m’épanouir et de bénéficier d’un cadre de vie hors du commun.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Mon engagement politique me permet de traiter des dossiers touchant l’aménagement du territoire et le patrimoine bâti. Ces deux thèmes me sont particulièrement chers et familiers et me permettent d’appréhender le futur d’une ville en devenir.
Nous avons la chance d’avoir des bâtiments remarquables, pas nécessairement inscrits au patrimoine, mais qui font l’unité et le ciment de notre Ville, construite avec cette magnifique pierre jaune d’Hauterive, qui se laisse si bien façonner et boucharder pour donner toute sa splendeur à nos édifices.
Le lieu que vous aimez dans notre ville ?
Nous avons aussi une autre construction remarquable, la basilique mineure de Notre-Dame, celle que nous appelons communément l’Eglise rouge, construite au début du XXème siècle, faite de blocs de béton teintés. Un précurseur, ce monsieur Guillaume Ritter !
Elle me rappelle mon enfance et mon adolescence où j’accompagnais mon père à la messe les dimanches de Noël et de Pâques. Encore aujourd’hui, je me rends parfois dans ce magnifique édifice qui respire la sérénité et qui par son plafond bleu étoilé accapare mes pensées célestes.
J’ose espérer aujourd’hui que je la confiance que m’ont accordée les électeurs reste entière et que mon rôle de chef de groupe atteste de mon plein engagement !
Johanna Lott Fischer est ingénieure en agro-alimentaire. Arrivée de Zurich dans les années 90, elle a obtenu un doctorat en microbiologie (hygiénisation lors du compostage industriel) à l’Université de Neuchâtel. Après 10 ans dans une PME du Val-de-Travers et divers mandats dans l’industrie alimentaire, elle gère aujourd’hui une entreprise d’installations photovoltaïques avec son mari. Elle est mère d’une fille adulte.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
J’ai eu les premiers contacts avec le monde politique par mes engagements dans des associations, notamment à Pro Vélo et à l’association de quartier Louis-Favre-Tertre. Il y avait souvent un décalage entre les projets associatifs et les actualités politiques. Pour comprendre le fonctionnement d’une collectivité publique, quoi de mieux que participer activement à son organisation ? J’ai vite compris que la politique au sein du Conseil général ne se limitait pas à faire passer ses propres projets – même si je continue bien sûr de militer pour davantage de pistes cyclables ou pour des quartiers vivants – mais pour organiser tous les aspects de la vie de notre ville. Cela fait maintenant six ans que je suis élue et je me passionne toujours plus pour cet engagement, surtout lorsque je vois la concrétisation de projets que nous avons décidés. Mais il faut avoir de la patience, car les choses n’avancent pas très rapidement.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Le PAL (plan d’aménagement local) : il va déterminer la façon dont notre ville va se développer dans les 20 prochaines années – une période déterminante pour amener un tournant écologique au niveau de la commune. Une ville qui consomme moins d’énergie, où la mobilité est repensée pour les piétons, les cyclistes et les transports publics, avec la préservation d’espaces verts pour compenser des zones d’habitation toujours plus denses, des logements intergénérationnels à des prix abordables – je suis persuadée que cette ville de demain sera attractive !
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
La place du Tertre, au milieu du quartier Louis-Favre-Tertre où j’habite depuis 30 ans. Ce lieu a été créé en 1984 par l’association du quartier sur ce qui était des places de parc. Place de jeux pour les enfants, place de repos pour les habitant-e-s ou les passant-e-s qui pique-niquent ou rêvent sur les bancs qui l’entourent, et bien sûr place de fête pour les événements organisés par l’association de quartier ou les apéros entre voisin-e-s. Je m’engage pour qu’il y ait de telles places partout en ville.
Autre lieu de prédilection : la petite plage au pied de la Passerelle de l’Utopie. J’attends avec impatience le retour des beaux jours.
Né à Neuchâtel en 1980, Alexandre Brodard a grandi dans le quartier de La Coudre où il a le bonheur de vivre à nouveau aujourd’hui. Sixième de sept enfants d’une famille de condition modeste, il a eu la chance de pouvoir étudier et obtenir le brevet d’avocat. Il est père de trois garçons de 6, 9 et 11 ans et travaille actuellement à 80% comme adjoint de direction à l’Office fédéral de la justice, à Berne. Il aime la vie, et en particulier la nature, le sport et les contacts humains. Il vit sa 5ème législature au Conseil général, qu’il a présidé en 2019-2020, et est également député suppléant au Grand Conseil.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Mon engagement politique n’a qu’un seul but : transmettre aux générations futures une société qui leur offre idéalement – même si je ne me fais plus beaucoup d’illusions – la même qualité de vie et les mêmes chances dont a bénéficié ma génération grâce notamment aux choix judicieux de nos ancêtres et des autorités qui nous ont précédés. D’où mon choix d’avoir adhéré au PLR, qui a façonné la Suisse moderne qui nous offre le bien-être dont nous disposons, et dont la devise « Liberté et responsabilité » me parle tout particulièrement. Une responsabilité qui doit à mes yeux être sociale, économique et environnementale.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Les finances. Il ne s’agit pas d’un dossier en particulier et cela n’a rien de très sexy, j’en conviens volontiers. Mais des finances saines sont simplement indispensables justement pour pouvoir réaliser de beaux projets. Et c’est ce qui manque à Neuchâtel.
« On ne fait pas de social avec des caisses vides » disait un conseiller d’Etat socialiste. Il avait évidemment raison. On ne fait pas non plus d’écologie ni d’investissements pour le futur. On ne prend que des mesurettes. Revenir à des finances saines demande toutefois des efforts importants et une discipline budgétaire que ni l’exécutif ni le législatif ne sont prêts à consentir. C’est trop impopulaire. Le résultat sera une hausse des impôts qui ne saurait tarder et qui appauvrira la population de la commune, déjà touchée par la forte inflation actuelle. Ce qui me permet de mentionner brièvement le sujet qui me tiendrait le plus à cœur au niveau de la politique fédérale : les travailleurs pauvres. Sur le plan de la justice sociale, je suis en effet profondément choqué que nombre de travailleurs ne gagnent plus suffisamment aujourd’hui en Suisse pour faire vivre leur famille sans deuxième salaire ou aide de l’Etat.
Le lieu que vous aimez le plus à Neuchâtel ?
C’est l’alliance du lac, des vignes, de la forêt et de la pierre d’Hauterive qui me plaît tout particulièrement à Neuchâtel. Comme lieu, la colline du château avec la collégiale ou l’Abbaye de Fontaine-André.
Papa d’un petit garçon de deux ans et demi et bientôt d’un second enfant, marié depuis 4 ans, Romain Brunner est un « petit nouveau » en politique. Ingénieur en efficacité énergétique, il propose aux entreprises des solutions pour mesurer et diminuer leur consommation d’énergie.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
J’en avais assez de me plaindre des politiques de droite qui nous dirigent droit dans le mur (climatique et social) et en même temps de ne rien faire de concret pour changer de direction. L’annonce de l’arrivée de mon fils a été pour moi un déclencheur : quoi qu’il arrive, je veux pouvoir regarder mes enfants dans les yeux et leur dire que je me suis battu pour leur laisser une planète viable, et pas simplement de l’argent sur un compte en banque. J’ai donc rejoint les Verts en 2020 et me suis fait élire un peu par surprise, si je ne me trompe pas grâce à la mobilisation des habitants de l’ex-commune de Corcelles-Cormondrèche dans ces premières élections post-fusion. Je veux donc profiter de la confiance qui m’a été donnée pour faire de Neuchâtel une ville plus durable, sociale et inclusive ainsi que pour défendre les intérêts des générations futures.
Le dossier qui tient le plus à cœur ?
Les projets liés à l’énergie, et notamment la rénovation des bâtiments de la ville, sont pour moi d’un intérêt tout particulier. Toutefois, une société durable se doit d’être juste et cohabiter harmonieusement avec la nature dans laquelle elle s’intègre. Ainsi, au-delà d’un dossier particulier, il m’est important que tous les dossiers incluent ces composantes afin de tendre vers le même objectif : préserver notre environnement. La mobilité douce et la sécurité des piétons ainsi que celle des cyclistes est également pour moi une priorité, encore plus depuis que je ne suis plus seul sur mon vélo.
Le lieu que vous aimez le plus à Neuchâtel ?
Pour y avoir passé une bonne partie de mon enfance, le vieux village de Cormondrèche a pour moi une signification spéciale. Il héberge également plusieurs petits commerces, dont une épicerie qui soutient la vie locale et propose des produits locaux et durables. Cette ambiance villageoise est une chose que je trouve particulièrement précieuse.
Marié et père de deux enfants de 7 et 10 ans, Camille Gonseth est ingénieur en environnement de formation. Âgé de 44 ans, il a d’abord travaillé comme chercheur à l’EPFL et l’Université de Lausanne dans les domaines de l’économie de l’environnement et des changements climatiques ainsi que de la conjoncture économique. Depuis 2012, il travaille à la section des Comptes nationaux de l’Office fédéral de la statistique.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Nous avons la chance de vivre dans un système politique démocratique assez fantastique. Un système qui a permis à un pays très hétérogène et privé de ressources naturelles de se forger une identité forte et d’être prospère. Et qui octroie beaucoup de compétences à l’échelon communal. Mais rien n’est jamais acquis. A ma modeste échelle, j’essaie par mon engagement politique de contribuer au bon fonctionnement et à la pérennité de nos institutions. N’étant pas originaire de Neuchâtel, je me fais aussi un devoir de m’engager pour la collectivité qui nous a si bien accueillis ma famille et moi. Engagement qui ne serait pas possible sans le soutien de mon épouse à qui va ma reconnaissance.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Le dossier de la transition énergétique me tient particulièrement à cœur. A l’échelle locale, nous avons une marge de manœuvre intéressante et différents leviers d’action pour dynamiser les investissements, par exemple, dans la pose de panneaux photovoltaïques. A l’heure actuelle, le potentiel des toitures est encore largement inexploité. En libérant ces investissements, nous œuvrerons pour atteindre les objectifs climatiques fixés par le Canton. Nous dynamiserons l’économie locale et l’emploi. Enfin, j’y vois aussi un soutien à notre politique de domiciliation, si importante pour nos rentrées fiscales et le maintien des prestations, en proposant sur le marché locatif des biens performants sur le plan énergétique.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Le premier endroit qui me vient à l’esprit et où j’aime me promener est le Vallon de l’Ermitage. C’est un endroit un peu en marge tout en étant proche du centre-ville, ce qui en accroît encore le charme. Il y a surtout cette alliance de la nature, de la culture et de la science qui est très intéressante, pour ne pas dire inspirante. Et finalement tellement représentative puisque je retrouve dans cette alliance ce qui me semble être un des atouts majeurs de notre ville.
Sarah Pearson Perret est née à Rome, Italie, où elle a passé son enfance. A 13 ans, elle déménage à Genève où elle passe son adolescence. Elle découvre Neuchâtel pendant ses études de biologie à l’Université. Elle s’est tellement plu qu’elle y est restée, s’est mariée et a eu deux enfants, aujourd’hui adultes. Elle est secrétaire romande de Pro Natura, une organisation de défense de l’environnement.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
J’ai travaillé pour la protection de l’environnement dans différentes fonctions dans le privé puis à la Confédération. J’ai été confrontée à un grand immobilisme au niveau politique en ce qui concerne la protection de nos ressources naturelles, notre base de vie. Je me suis engagée en politique avec l’espoir de donner une voix à la nature dans les processus politiques.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
La protection de nature me tient particulièrement à cœur. Notre commune a de vraies richesses qui méritent d’être mieux protégées. Peu savent par exemple que nos forêts de chênes thermophiles abritent une des populations les plus importantes en Suisse d’une espèce fortement menacée : le lucane cerf-volant. C’est le plus grand et le plus notable coléoptère de notre pays, qui a reçu ce nom en raison de ses grandes mandibules qui ressemblent aux bois d’un cerf. On voit voler les adultes d’un vol maladroit au début de l’été près des lisières de forêt au crépuscule. Entre la forêt et le bord du lac, notre commune à des vrais défis en termes de biodiversité à relever. Il s’agit notamment de réserver de l’espace à la nature et mieux la prendre en compte dans les projets territoriaux. Je siège dans la commission qui accompagne le processus du PAL (Plan d’affectation local) en cours et j’espère que nous arriverons à mieux ancrer les besoins de la nature dans le prochain plan d’affectation et son règlement.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
J’affectionne particulièrement le petit jardin public devant l’Université des sciences, sur la colline du Mail. La vue sur le lac, la ville, le château et le trou de Bourgogne y est spectaculaire, particulièrement en fin de journée au coucher du soleil. On embrasse d’un regard tout ce qui fait la beauté de notre commune.
Venu à Neuchâtel pour ses études, Jean-Luc Richard n’a plus jamais quitté la ville, séduit par sa beauté et la qualité de vie qu’elle offre. Marié et père de deux jeunes femmes, il travaille comme épidémiologiste à l’Office fédéral de la santé publique. Après deux ans au Conseil général puis autant de suppléance, il siège à nouveau régulièrement depuis peu.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une « tradition familiale », j’ai toujours été intéressé par la vie publique. Ma jeunesse a coïncidé avec le début de la prise de conscience des enjeux environnementaux: risque nucléaire, utilisation anarchique du territoire, perte de la biodiversité et, déjà, réchauffement climatique. Je m’efforce d’être cohérent avec ces valeurs et enjeux, épaulé par une épouse qui partage mes convictions. Toutefois, l’action individuelle a ses limites, même si les petits ruisseaux font les grandes rivières. Notre système démocratique permet à chaque citoyen d’offrir ses services, avec de réelles possibilités d’influencer la politique locale en cas d’élection. M’engager, c’était donc agir avec d’autres pour le bien commun et les générations futures, plutôt que juste essayer de « bien faire » seul en râlant dans mon coin.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Mes priorités concernent l’amélioration de la qualité de vie dans la commune, principalement en assurant un cadre de vie attrayant et durable. Cela touche l’aménagement du territoire – notamment l’adaptation de la ville au réchauffement climatique – le paysage, la promotion de l’arborisation et de la biodiversité en ville, la pollution lumineuse, l’encouragement de la mobilité douce et des énergies renouvelables. C’est pourquoi je siège dans la commission en charge de la révision du plan d’aménagement local, outil qui va influencer le visage de notre ville ces 25 prochaines années, ainsi que dans la commission du développement durable, de la mobilité et des énergies. Un bon environnement social contribue aussi beaucoup à la qualité de vie, d’où mon engagement également pour le «bien vivre ensemble» et les infrastructures publiques.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Les forêts ! Ce sont des havres de paix, de fraîcheur et de nature. J’y cours et m’y promène régulièrement, en profitant de la vue splendide sur la ville, le lac et les Alpes depuis ses belvédères. Mes coups de cœur vont à la Roche de l’Ermitage et à la colline du Plan. J’aime aussi la vue sur Neuchâtel depuis le Fanel.
Alain Rapin est marié et père de 5 enfants. Âgé de 57 ans, il est responsable depuis plus de 10 ans du marketing à la Bâloise, compagnie d’assurance & banque pour le canton de Neuchâtel. Auparavant, il n’a eu qu’un seul autre employeur, La Poste, où il a fait 3 apprentissages successifs, puis il a obtenu un brevet fédéral en marketing. De facteur à ses débuts jusqu’à responsable des filiales PostFinance de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, il y a travaillé pendant 27 ans, avec le même plaisir d’avoir toujours du contact avec la population.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
A notre arrivée à Corcelles-Cormondrèche, nous avons eu, avec mon épouse, l’intention de nous intégrer plus activement dans notre commune. Participer à la vie publique permet de rencontrer les citoyens, de s’intéresser à leurs besoins. Par la suite, je suis passé à l’exécutif communal, ce qui m’a permis d’avoir une vision plus globale, et, ainsi de mettre en oeuvre des projets, dont la stratégie énergétique pour la Région Neuchâtel Litttoral. Après la fusion, j’ai souhaité continuer à m’engager et suis conseiller général et député suppléant.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
L’aménagement du territoire, une discipline qui permet d’influencer la densification des personnes, des activités et des infrastructures de notre commune. Actuellement, je préside la commission pour la réalisation du plan d’aménagement local (PAL). Ce qui m’intéresse c’est tout le travail préparatoire, qui comprend aussi bien l’urbanisation que la mobilité, la biodiversité, l’architecture et bien d’autres aspects. En résumé, le PAL, c’est la vision urbanistique pour les 25 prochaines années et j’ai la chance d’y participer.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Il y en a beaucoup, avec tellement d’ambiances différentes ! Entre, le bord du lac de Monruz à Hauterive, les chemins dans la forêt de Peseux, la gorge de la Serrière ou la place des Halles. Finalement, je choisis Chantemerle, dans les hauts de Corcelles-Cormondrèche, où se situent des infrastructures sportives, des buvettes, une place de jeux agrémentée de grills avec une vue imprenable sur le littoral et le lac.
Jasmine Herrera a 30 ans, est urbaniste de profession et neuchâteloise d’adoption. Elle habite le canton depuis ses 15 ans. Son intérêt pour la politique remonte au berceau, mais elle s’est inscrite chez les Jeunes Vert-e-s il y a 15 ans. Elle a donc passé la moitié de sa vie à défendre ses idées à travers divers engagements politiques.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
J’ai toujours été intéressée par la chose publique. Aussi loin que je me souvienne, nous avions des débats à la maison. Je me suis engagée parce que je ne voyais pas toujours mon point de vue représenté. Les thèmes qui m’animent depuis le début sont l’écologie et le féminisme. Aujourd’hui, ces thèmes sont un peu plus à la mode qu’il y a 15 ans et ça me réjouit énormément !
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Les dossiers que je trouve les plus intéressants sont les projets qui façonnent la ville. Si on pense immédiatement aux projets d’envergure tels que le quartier Ecoparc à la gare ou le quartier Bella Vista sur l’ancien site de Metalor, qui sont des morceaux de ville à eux seuls, les rénovations et les petites constructions sont autant d’opportunités d’amener de la verdure et de la biodiversité dans les quartiers. Je siège à la commission d’urbanisme de la Ville de Neuchâtel depuis bientôt sept ans et je répète, inlassablement, à chaque séance, l’importance de préserver les espaces de pleine terre, de limiter au maximum les places de stationnement et de planter le plus possible.
Un coup de cœur lié à Neuchâtel ?
Évidemment, j’adore l’architecture et l’urbanisme de cette ville tout autant que sa localisation exceptionnelle qui permet à presque tout le monde d’avoir la vue sur le lac. Mais ce que je trouve plus intéressant encore ce sont tous ces espaces verts, parfois cachés et insolites.
J’ai la chance d’avoir récemment déménagé dans un bâtiment qui est un parfait exemple de cette histoire singulière de la ville. Il bénéficie d’un jardin très verdoyant qui offre un îlot de fraîcheur incroyable. Les grands arbres sont âgés de plusieurs dizaines d’années et offrent de l’ombre et de la fraîcheur pour les humains et des espaces de vies pour les petites bêtes, tout cela en pleine ville ! Ces espaces sont fantastiques et le résultat de décennies de « laisser vivre ». C’est pourquoi, lorsqu’on parle de les compenser ou lorsqu’on oublie de les préserver, je pense que l’on fait fausse route. Ces lieux sont le maillage central de la ville que nous devrions laisser à nos enfants, même s’ils sont imparfaits.
Marc Rémy est conseiller général en Ville de Neuchâtel depuis 2020. Procureur et membre de l’organe de gestion du pouvoir judiciaire (CAAJ), il s’engage dans de nombreuses associations, en particulier la Marche du 1er Mars qu’il copréside. Il partage ses hobbies entre lac (natation) et ciel (licence de pilote professionnel). Papa de jumeaux âgés de deux ans, Aurélien et Mathéo, il vit avec sa compagne, Alexandra, en ville de Neuchâtel.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Mon engagement politique remonte à l’âge de 15 ans au sein des Jeunes radicaux neuchâtelois. Par la suite j’ai exercé la fonction de secrétaire cantonal du Parti radical-démocratique neuchâtelois avant de siéger quelques temps au Grand Conseil. La gestion de la chose publique m’intéresse ainsi depuis fort longtemps. Mon approche de la politique se veut républicaine (respect des institutions, défense du rôle de l’Etat, recherche d’une certaine concordance, etc.) au sein d’une droite que je souhaite rigoureuse sur certains thèmes (finances, sécurité), ouverte sur le monde et jouant un rôle régulateur quand le marché ne défend pas suffisamment l’intérêt général (les questions du salaire minimum, de la caisse-maladie unique ou encore de la régulation du prix ou de la production des médicaments en Suisse méritent assurément d’être examinées).
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
S’il faut en choisir un, j’opte pour la réforme et la modernisation de l’administration communale (projet REMO), projet d’une importance déterminante pour l’avenir de la Ville de Neuchâtel vu les diverses thématiques abordées et la volonté exprimée par le Conseil communal de les examiner sans tabou. J’attends ainsi beaucoup des rapports qui en découleront de manière à ce que notre collectivité publique retrouve des finances saines, condition essentielle pour lui permettre de relever ses défis futurs.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Mon « côté lac » me dirige naturellement tout près de mon domicile dans la baie de l’Evole, endroit que j’apprécie pour me promener, admirer les Alpes ou encore me baigner (une petite rampe et une douche en ce lieu seraient néanmoins appréciées !). Mon « côté forêt » me fait remonter dans les hauts de la ville, endroit où j’ai grandi, plus particulièrement à l’ancien golf de Pierre-à-Bot. J’aime ce lieu ouvert, calme avec sa verdure omniprésente et sa pinte où il fait bon se poser.
Administrateur de la Maison du Concert, un lieu de création indépendante au cœur de Neuchâtel, et également impliqué dans le milieu culturel neuchâtelois à travers divers engagement associatifs et bénévoles, François Chédel est militant à solidaritéS Neuchâtel depuis 2016.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Je me suis engagé politiquement pour faire la révolution et renverser le système capitaliste, afin de tenter de mettre fin aux nombreuses oppressions qui détruisent tant de vies dans le monde entier. Sans changement radical de système économique, nous ne pourrons endiguer le réchauffement climatique, car c’est la cupidité des grandes fortunes cherchant toujours plus de profit, qui en est la cause principale. D’ici là, je milite au sein de solidaritéS afin de lutter contre la péjoration des conditions de travail ou de vie de la population (nous étions très engagé-e-s dans les référendums contre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes par exemple) et afin de soutenir les différentes luttes locales et nationales. Et ceci que ce soit pour le climat ; contre les violences racistes, sexistes ou sexuelles ; en faveur d’un meilleur accès à la culture pour les enfants et les personnes précaires ; ou encore en faveur du milieu culturel qui est extrêmement fragile. Bref, la liste n’est pas exhaustive mais nous luttons pour toute avancée, qu’elle soit petite ou grande en faveur d’une société plus juste et équitable. C’est toujours ça de pris !
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
La réponse précédente me paraît suffisamment explicite (rire).
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
C’était un lieu que j’aimais beaucoup à Neuchâtel, qu’on voit sur la photo. Il s’agit des anciennes usines Suchard à Serrières. C’était un lieu multiple, vivant, alternatif, créateur de lien social. On y trouvait un théâtre, un restaurant communautaire, des ateliers d’artistes et d’artisan-e-s, un café puis un squat pas loin, l’Amar ensuite dans les environs. Bref, cet endroit participait au dynamisme et à la vie du quartier de Serrières. C’est maintenant devenu un symbole de nos défaites face au capitalisme et à la spéculation immobilière : deux grands groupes, Implenia et Crédit Suisse, se sont accaparés ces espaces communs, pour toujours plus de profits, ce avec le laisser-faire absolu des autorités communales de l’époque. Il y a plus de trois ans, ils ont mis tout le monde dehors en prétextant l’urgence de travaux à entreprendre. Depuis, rien n’a été fait…
Sylvain Robert-Nicoud est entré au Conseil général en 2022. Enseignant de culture générale au Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE), ce père de famille de 36 ans réside au cœur de la ville de Neuchâtel avec sa femme et son fils de 8 mois. Passionné de trombone, il a grandi à la Brévine, et étudié à l'Université de Neuchâtel. Il prépare actuellement une pièce de théâtre pour le bicentenaire de la société d’étudiants Zofingue.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Mon implication politique découle en premier lieu de mon héritage familial : mon père assume actuellement la présidence de la commune de la Brévine. Les valeurs d'engagement et de contribution envers la société forment le socle de mon implication. Je nourris un profond désir de participer activement et de façon marquante au mieux-être de la collectivité tout en défendant la liberté individuelle et en prônant la responsabilité individuelle.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Simplifier les procédures administratives, centraliser les charges pour faire des économies. Je suis consterné par le fait que les budgets de construction présentés aux collectivités soient systématiquement réévalués à la hausse. Est-ce également le cas pour les projets réalisés pour des particuliers ? Absolument pas ! Cependant, une préoccupation majeure est la suppression du parking des Jeunes-Rives. Où les habitants du quartier pourront-ils se garer ? Comment maintenir l'attrait du centre-ville sans stationnement à proximité pour les visiteurs ? Comment compenser cette perte financière au niveau de notre fonctionnement financier ? Ces questions sont essentielles et auront un impact immense sur notre commune, gageons que les réponses que nous apporterons soient les meilleures.
Un coup de coeur lié à Neuchâtel ?
Jeudi-Oui ! Un immense bravo à Stéphanie, Arnaud et Caroline pour cette initiative qui insuffle une énergie exceptionnelle à notre ville. Grâce à leur action, j'ai pu explorer de nouveaux secteurs de notre magnifique commune. Ce nouvel événement mensuel m'a également offert l'opportunité de faire la connaissance de commerçants locaux et d'associations qui animent nos quartiers. Toute mon admiration va aux créateurs de ce projet si inspirant.
Thomas Perret est un adepte du job sharing : il est pour moitié vigneron-encaveur, exploitant le domaine familial avec sa sœur, et pour moitié co-chef de l'office cantonal de la politique familiale et de l'égalité – poste qu'il partage donc également avec une collègue. Agé de 49 ans, marié et père de deux adolescents, il vit à Cormondrèche. Après deux mandats à l'exécutif de Corcelles-Cormondrèche, il poursuit aujourd'hui son engagement politique au sein du législatif de la Ville.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
On pourrait le résumer en une phrase un peu sommaire : « C'est pas juste ! » Car non, ce n'est pas juste que certains aient de l'argent à ne pas savoir qu'en faire et que d'autres, juste à côté, n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois ; ce n'est pas juste que, parce que vous êtes une femme, vous soyez très souvent moins payée qu'un homme pour faire le même travail, etc. Les institutions politiques doivent avoir pour but de combattre les causes de ces inégalités, et pas seulement d'en atténuer un peu les conséquences.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Il y a un domaine dans lequel une commune garde une grande marge de manœuvre, c'est celui de l'aménagement du territoire. Cela peut sembler abstrait, mais en réalité cela détermine toute une série de choses très concrètes en lien avec notre vivre-ensemble : quels types de logements vont être construits ou rénovés, comment sont encouragés les commerces de proximité, où devraient être (ré)aménagés des parcs publics, quelle place doit être accordée aux différentes manières de se déplacer… La Ville travaille actuellement sur son nouveau plan d'aménagement et c'est important de débattre des orientations qui vont être posées pour les deux prochaines décennies.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel ?
Soyons peu touristique : j'apprécie la déchetterie de Plaines-Roches, où se rencontrent des gens si différents. Je m'étais beaucoup engagé pour la fusion des quatre communes qui forment désormais l'actuel Neuchâtel, et Plaines-Roches a été la première structure partagée entre ces quatre collectivités, montrant avant la fusion qu'une mise en commun était possible. Mais c'est aussi un de ces lieux qui vous secouent et stimulent votre engagement : devant autant d'objets et de matériaux, souvent encore utilisables, qui finissent broyés, on voit que notre société est malade de surconsommation. « On nous fait croire, que le bonheur c'est d'avoir, de l'avoir plein nos armoires», chantait Souchon…
Charlotte Grosjean, 25 ans, habite à Neuchâtel depuis juillet 2022 mais a grandi à Corcelles-Cormondrèche. Elle travaille dans la cybersécurité comme « Audit manager ISMS » aux CFF, mais a étudié l’économie politique à l’Université de Neuchâtel (bachelor et master). Elle a siégé d’abord comme conseillère générale d’abord à Corcelles-Cormondrèche, puis depuis 2020 en ville de Neuchâtel. Fun fact ? « Trouver la recette de pain sans gluten qui se rapproche le plus d’un pain normal », ajoute-t-elle en guise de clin d’œil.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Mon lien avec la politique et l’engagement associatif me vient de mes parents, qui tous les deux m’ont toujours appris que ce n’est pas en restant assise sur le canapé que l’on fait bouger les choses. Je me suis donc engagée dans un premier temps chez les jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois en 2018 car je trouvais bizarre l’idée de m’engager en politique avec des personnes qui avaient l’âge de mes parents. Le fait de passer par la section jeune m’a fait réaliser qu’être intéressée en politique quand on a 18-20 ans n’est pas si étrange et qu’il y a des possibilités concrètes de s’engager et de réellement apporter sa pierre à l’édifice. Par la suite, j’ai eu la chance d’entrer au Conseil général de Corcelles-Cormondrèche par la petite porte vers la fin de la législature et ensuite d’être élue dans la commune fusionnée en 2020.
Le dossier qui vous tient le plus à coeur ?
Le dossier qui me tient le plus à cœur et où il y a une réelle marge de manœuvre pour optimiser les ressources et faire des économies se nomme « REMO », ou pour les non-initiés « Réforme et modernisation de l’administration ». Cette démarche a pour but d’étudier en profondeur notre administration afin d’éliminer les doublons, faire des économies d’échelle ou encore simplifier les démarches administratives autant pour les collaborateurs que pour les citoyens.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel ?
Sans hésiter : l’Université de Neuchâtel, le galop et le bord du lac juste à côté. C’est je pense le quartier que j’ai le plus fréquenté de mes 18 à mes 24 ans et où j’ai développé mes plus belles amitiés. C’est aussi là que j’ai éprouvé, voire parfois subi, mes émotions les plus fortes que ce soit la joie, la frustration, le stress ou encore l’exaspération. Ce n’est que lors du confinement que je me suis aperçue à quel point nous avions de la chance d’avoir une éducation de qualité et à quel point mes années universitaires ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.
Ingénieur HES en viticulture et oenologie, Nicolas de Pury exploite un domaine viticole en bio. Agé de 62 ans, il est le père de trois enfants adultes et a deux petits-enfants. Il est conseiller général depuis 1995 et député au Grand Conseil.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Au début des années 1980, j’ai été objecteur de conscience. Etre considéré comme prisonnier politique par les instances internationales et faire des mois de prison a été pour moi très formateur. Du questionnement personnel, puis de mon engagement dans différents mouvements associatifs, il est devenu naturel que mon celui-ci soit aussi politique au sein d’une liste de gauche et sensible à l’environnement, comme la Liste Libre, puis les Verts
Le dossier qui vous tient le plus à coeur ?
Les dossiers qui sont liés à la transition énergétique. Il est important d’être à l’écoute des citoyens, qui dans leur quotidien subissent l’inflation, des salaires qui devraient être valorisés, l’augmentation des primes d’assurance-maladie, etc. Mais l’importance d’avancer sur les dossiers de la transition énergétique est primordial. Un changement qui doit se faire accompagner d’un sens critique concernant les mauvaises vertus du capitalisme.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel?
Les parkings avec des voitures qui ont une vue splendide sur le Château ou le lac !
Les Jeunes-Rives, par exemple. Après 60 ans de discussions il va y avoir enfin des changements. Le parking - en haut de la Boine et de la rue des Parcs - qui a une très belle vue sur la colline du Château m’interpelle aussi. Tout comme le parking situé à Cormondrèche, au bout de la Grand-Rue et du café de la Vigne : une vue imprenable!
Rappelons que 30% de l’espace de notre cité est dédié à la voiture. C’est énorme. Pour notre futur et la qualité du mieux-vivre ensemble, il serait bon de réfléchir à des solutions. Dans les quartiers résidentiels, nous pourrions libérer beaucoup de places, mais il faudra aussi accepter les coûts de parkings en silo et enterrés en bordure de ceux-ci. Ceci durant une période de transition qui va durer des décennies. Le futur de la mobilité au sens large est comme une espèce de migraine récurrente, ceci pour beaucoup de citoyens. Cela va bien au-delà d’une simple et grandiose Fête des vendanges…
Nicole Galland a grandi et étudié à Neuchâtel. Elle a ensuite mené une carrière scientifique à l’Université de Lausanne en tant que professeure de botanique, tout en restant domiciliée à Neuchâtel, puis à Corcelles-Cormondrèche. A sa retraite, elle a souhaité s’investir localement dans des enjeux qui lui tiennent à cœur. Alliée aux Vert-e-s, elle est entrée au Conseil général de Corcelles-Cormondrèche avant d’être élue, en 2020, au législatif de la nouvelle commune. Dans ses loisirs, elle bichonne, avec son mari, une vigne dont les fruits sont ensuite vinifiés aux Caves du Prieuré.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
La retraite nous offre un bien précieux: le temps ! J’ai toujours eu une oreille attentive pour la « chose publique », mais je n’ai pas souhaité m’investir en parallèle à mes occupations professionnelles et familiales. Et c’est effectivement à la retraite que j’ai fait le pas en acceptant de figurer sur la liste électorale des Vert-e-s, ce qui m’a conduit sur les bancs du Conseil général. Je me sens très privilégiée de pouvoir ainsi participer à des décisions qui vont influencer les contours de la commune pour les années à venir.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Tous les dossiers liés aux valeurs des Vert-e-s me tiennent à cœur. Mais, un peu par hasard je dois dire, j’ai été impliquée plus activement dans la mise en place d’un projet qui faisait partie du processus de la fusion: l’instauration d’assemblées citoyennes. Une commission ad hoc, que je préside actuellement, a été chargée de donner corps à cette idée. Il en est résulté un modèle de participation citoyenne qui a été présenté en début d’année et nous en sommes maintenant à la mise en route très concrète. Cela a été dit lors des assemblées constitutives: Neuchâtel défriche une forme nouvelle de démocratie participative pour laquelle l’administration communale s’investit énormément. De nombreuses personnes qui ont assisté aux premières assemblées ont exprimé des attentes très positives et encourageantes. Nous y croyons et notre commission aura à cœur de faciliter au mieux le processus.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel ?
La ville a le privilège d’avoir de magnifiques forêts à portée de baskets. Et les lisières constituent des milieux de transition particulièrement riches en biodiversité, tout en offrant de superbes points de vue sur le littoral. Le site de Chantemerle, au-dessus de Corcelles-Cormondrèche, en est un très bel exemple. Et il porte admirablement bien son nom en nous offrant, en toute saison, des ambiances sonores dans lesquelles il fait bon s’immerger.
Marc-Olivier Sauvain est chef du département de chirurgie au RHNe (Réseau hospitalier neuchâtelois) et professeur titulaire de l’Unil. Il est également titulaire d’un doctorat en biotechnologie et génie biologique qu’il a obtenu à l’EPFL. Il a 48 ans, est marié et père de deux adolescents. La politique, il la partage entre ses mandats de conseiller général à la Ville de Neuchâtel, de député suppléant au Grand conseil et de membre du comité de la Société suisse de chirurgie, qu’il représente au sein de la FMH (Fédération des médecins suisses) pour le développement de tarifs ambulatoires.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
J’ai goûté très tôt au monde politique en participant adolescent à l’organisation de Neuch’color, un rassemblement de plus de 170 jeunes Suisses qui s’étaient réunis aux Jeunes-Rives durant quatre jours pour débattre de différents thèmes qui ont abouti à des postulats envoyés au Conseil fédéral. Par la suite, les études et le sport ont pris tout mon temps et j’ai dû renoncer à la politique. J’ai eu la chance de pouvoir bénéficier d’un enseignement de très haut niveau à travers la Suisse (Genève, Lausanne, Zurich, Saint-Gall…). Mon engagement politique, c’est une manière pour moi de partager avec la collectivité les connaissances que j’ai pu acquérir. Un « pay-back » en quelque sorte.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Evidemment la politique de la santé dont l’actualité devient de plus en plus brûlante chaque année. Mais l’impact sur ce sujet est modeste au niveau communal, même si on assiste progressivement à des transferts de charge de la part du canton sur les villes quand il s’agit de trouver des solutions, notamment pour la création de places d’accueil pour nos aînés. Les besoins d’une population vieillissante n’ont pas été anticipés correctement. Un autre domaine intéressant c’est la mobilité car cela va au-delà de la manière dont on se déplace et détermine la manière dont nous allons vivre ensemble.
Un lieu de Neuchâtel qui vous touche particulièrement ?
Son hôpital ! Je suis né à Pourtalès et j’ai la chance d’y travailler. On a vu à quel point notre réseau s’est montré solide et a su relever le défi du Covid. Sans ces hommes et ces femmes dévoués à la santé de nos concitoyens, le bilan aurait été très lourd. Vous pouvez encore compter sur eux, même fatigués, pour continuer à relever les défis importants de la santé qui nous attendent ces prochaines années !
Responsable de la bibliothèque de Corcelles-Cormondrèche, Marie-Emilianne Perret s’est engagée en politique en 2020 afin de participer activement au projet clé qu’était alors le processus de fusion des quatre communes devenue effective en janvier 2021.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Je me suis engagée en politique pour expérimenter notre système politique « de l’intérieur ». Je ressentais également une forme d’urgence et de nécessité à participer activement aux prises de décisions en lien avec la cohésion sociale et l’environnement, des sujets qui me touchent tout particulièrement. « Des actes au-delà des paroles », ce mot d’ordre de mon parti exprime parfaitement l’idée que je me fais de mon engagement public basé sur l’action concrète.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Le projet MAÉ (Ma journée à l’école) est à mon sens un projet essentiel en accord avec le développement de notre société actuelle. Tout en laissant le choix aux familles d’adopter l’organisation qui leur convient le mieux, ce projet vise à faciliter – pour ceux qui le souhaitent – la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale et aussi, et cela me tient particulièrement à cœur, de promouvoir l’égalité des chances des enfants. Il faudra certainement un peu de temps pour ajuster toutes les pièces de cette construction novatrice, mais nous y arriverons, avec un succès. C’est avant tout l’intérêt des enfants qui devra primer, certes, mais il faudra également porter une attention particulière et un réel soutien aux enseignants et au personnel éducatif qui seront appelés à s’engager.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Je suis attachée à mon village, à ses habitants, aux lectrices et lecteurs de tous les âges qui fréquentent ma bibliothèque. J’aime les moments festifs qui animent mon village tout au long de l’année, les rencontres formelles et informelles – entre autre « chez « Ross » – qui permettent de réels moments de partage. J’affectionne ce précieux village, avec ses vignes et ses caves, qui a su maintenir son identité, une réelle solidarité entre ses habitants et une vie locale de proximité avec sa petite épicerie, sa boucherie et sa boulangerie.
Jules Aubert a suivi une formation universitaire en droit. Au terme de celle-ci, il a décidé de se relancer dans un deuxième cursus académique en reprenant un master en histoire de l’art à Neuchâtel. À côté de ses études, il travaille à mi-temps comme mandataire pour les requérants d’asile à Caritas. Il est conseiller général depuis 2016. Il fait partie du comité fondateur de Promonumentis, association qui a vocation à valoriser des objets patrimoniaux privés en mettant en contact les acteurs de la société civiles sensibles à ces questions.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Cela découle en grande partie de mon immense attachement pour Neuchâtel, je suis profondément enraciné dans cette cité que je ne quitterais pour rien au monde. J’aime ses habitants, la vie sociale et culturelle qui l’animent. J’aime son caractère intimiste et en même temps majestueux. J’aime son patrimoine et sa riche nature. Il me semblait dès lors naturel de m’engager afin de participer autant que possible à préserver un cadre de vie qui permette à chaque citoyen de s’épanouir. Le fait d’avoir une famille qui a, depuis longtemps, pris part à la vie publique de notre région a évidemment contribué à mon engagement.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Il n’y a pas un dossier en particulier qui prédominerait sur tous les autres, je dirais que je suis sensible à différents aspects de la vie politique communale. J’ai trouvé les débats autour du plan d’aménagement local particulièrement intéressants. C’est une démarche qui conduit à penser l’ordonnancement de notre ville pour les 25 ou 30 prochaines années et qui touchent des sujets aussi variés que la mobilité, le logement, l’écologie ou l’économie. Les dossiers liés à la culture me passionnent également, c’est la part de rêve de notre société et les compétences communales restent vastes dans ce domaine ce qui permet de réfléchir à des projets intéressants.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
Indéniablement la collégiale, qui est une figure marquante de ma vie. Elle constitue un point de confluence qui témoigne de l’extraordinaire patrimoine de notre ville mais aussi de la riche vie spirituelle qui s’y déploie. Je m’y sens étroitement lié par l’intensité des émotions que j’ai pu ressentir en ce lieu. Elle est, depuis bientôt mille ans, pour notre cité, un phare dans la nuit.
Philipp Niedermann, 67 ans, marié, une fille adulte, né à St-Gall, physicien, est arrivé à Neuchâtel en 1993. Il a travaillé comme chef de projet au CSEM dans les microsystèmes, souvent pour des clients qui visaient à industrialiser ces technologies. Il a été conseiller communal à Peseux pendant trois ans jusqu'à la fusion. Retraité, il a diverses activités bénévoles dans l'animation locale, les réparations et le soutien d'études.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Comme souvent dans la vie, c'est un peu un concours de circonstances. D'un côté j'avais envie d'élargir mes activités. De l'autre côté il y avait l'arrivée des Vert'libéraux à Neuchâtel, un jeune parti qui reflète parfaitement mes valeurs, avec l'idée fondamentale que l'écologie doit se faire avec et non pas contre l'économie.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Que choisir? Un gros sujet central comme les finances, la décarbonation du chauffage des bâtiments, la rénovation des collèges ? Ou un dossier qui a pris du retard comme la fameuse salle de sport triple à Peseux ? J'ai plutôt envie de parler ici des transports publics. Bus trop pleins à certaines heures, qui n'avancent plus et qui sont trop freinés par les voitures pendulaires - il y a un besoin d'action. Si la densité du réseau des transports publics est plutôt bonne pour une ville de notre taille, il faut les améliorer sur plusieurs points de vue. Premièrement, il faut trouver des solutions pour mieux respecter l'horaire aux heures de pointe. Les bus doivent pouvoir passer plus rapidement aux feux et aux chantiers, chaque minute gagnée compte. Deuxièmement, il faut veiller au confort et à l'ambiance à bord, et pourquoi pas équiper les bus de wifi. Troisièmement, il y aura beaucoup à faire pour rendre le passage d'un moyen de transport à un autre plus facile, pour les visiteurs extérieurs et les utilisateurs des parkings relais, par des solutions numériques, des applications pour les téléphones portables, des tarifs combinés etc. Dans le domaine des transports publics, la Ville n'agit pas seule, mais elle a son mot à dire vis-à-vis du canton et des entreprises de transport. Après tout, elle contribue pour des montants importants dans les budgets.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
J'éprouve parfois une certaine fascination pour des déserts post-industriels comme les vallons de Vauseyon et de Serrières. J'y trouve une sorte de beauté étrange. Mais plus sérieusement, la commune regorge de beaux et magiques endroits entre lac et forêt! Je pense tout particulièrement au parties hautes de la forêt de Peseux, une vraie oasis de nature et de tranquillité. Rien de mieux pour se ressourcer.
À 52 ans, Jacqueline Oggier a passé plus de temps en terre romande qu’en région zurichoise où elle a grandi. Après 15 ans à Genève, où elle a fait ses études comme ingénieure en gestion de la nature et où sont nées ses deux filles, cela fait également 15 ans qu’elle vit en ville de Neuchâtel.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
L’idée est venue au fil d’une discussion avec une amie engagée chez les Vert-e-s. Je m’étais toujours sentie davantage militante que politicienne, mais les longues années passées au sein d’une ONG environnementale, en tant que bénévole puis professionnelle, m’ont appris qu’on a très souvent besoin de décisions politiques pour faire changer les choses. Ayant professionnellement été plutôt active au niveau national, m’engager au niveau communal m’a séduite par le côté très concret.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Ce n’est pas un dossier en particulier qui me tient à cœur, mais la préservation de notre cadre de vie : l’air, l’eau, le sol et la nature dans toute sa diversité floristique et faunistique qui constituent notre base de vie. Ceci dans une approche intégrative, en essayant d’apporter un petit plus pour la nature et l’environnement dans tous les dossiers. Dans le but de préserver au mieux la qualité de vie pour les jeunes et les générations futures et d’atténuer les impacts drastiques qui les attendent. Depuis que je suis engagée en politique, mon domaine de prédilection est devenu la mobilité. C’est en diminuant le trafic individuel motorisé que nous pouvons augmenter notre qualité de vie et libérer de l’espace pour nous et la nature. Un tiers des émissions de CO2 est lié aux transports. Il est donc primordial que nous reconsidérions nos déplacements et réservions les trajets en véhicule individuel pour les usages utiles. Se déplacer à pied ou à vélo est, de plus, bénéfique pour notre santé.
Le lieu que vous aimez le plus ?
J’aime aller me promener et me ressourcer en forêt qui n’est qu’à 10 min à pied de chez moi. Mon chemin m’amène toujours à côté de l’étang de la Combacervey qui change au fil des saisons. Mon lieu préféré est cependant au bord du lac tout près de chez moi, à la petite « crique » vers le Nid-du-Crô, la vue sur le lac y est magnifique. J’y vais toute l’année, j’adore regarder l’eau, ses couleurs et les lumières s’y refléter. J’aime aussi m’y baigner, mais seulement à la belle saison.
Franc-montagnard d'origine, Jacques Oberli s’est installé en famille tout d'abord à Peseux en 2014, puis à Corcelles-Cormondrèche récemment. À 44 ans, marié et père de famille, il a fait ses études supérieures d'informatique au Locle. Il travaille depuis plusieurs années à Berne en tant que responsable de produits chez Swisscom.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Mon engagement a tout d'abord germé à l'adolescence autour de la table familiale, lorsque mon père, conseiller communal à Saignelégier, nous faisait part des projets et des décisions prises à l'exécutif. J'ai tout de suite été intéressé par les processus démocratiques. Amoureux du débat, je ne manquais jamais une occasion de faire part de mon opinion si nécessaire, quitte à passer la soirée et une partie de la nuit à disserter sur un objet d'une future votation avec mes amis. Mon engagement concret débuta en 2014, lorsque pour des raisons professionnelles toute la famille s'installa à Peseux. Peu de temps après avoir intégré la section PLR de Peseux, je fis mon entrée au Conseil général. De fil en aiguille, je me pris de passion pour la chose politique, si bien que je pris brièvement la présidence de la section PLR de Peseux et ce jusqu'à la fusion des quatre communes.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Il n'y en a pas un particulier. Le plus important pour moi est de défendre mes valeurs et celles du PLR en toute circonstance. Ce qu'il y a de passionnant à notre niveau, c'est que le Conseil général dans son ensemble œuvre au plus près des préoccupations des citoyennes et des citoyens de notre commune, nous ne faisons pas de politique politicienne. Le travail en commissions est primordial, les échanges y sont souvent passionnés et soutenus, mais toujours respectueux et intéressants. Il faut toujours garder à l'esprit que derrière les rapports, les votes et les demandes de crédits, il y a des familles, des femmes et des hommes qui seront impactés par nos décisions et ce, potentiellement pour des années. Ce sentiment m'accompagne lors de toutes mes interventions. La santé financière de notre commune me préoccupe énormément actuellement. Il est par exemple nécessaire d'améliorer notre autofinancement et limiter au maximum l'endettement, afin de laisser aux générations futures une situation la plus saine possible pour faire face aux nombreux défis qui les attendent.
Le lieu que vous aimez à Neuchâtel et pourquoi ?
J'aime beaucoup me rendre dans la forêt de Peseux. Les chemins et les sentiers y sont parfaitement entretenus et que l'on soit à pied ou à vélo, c'est toujours un plaisir et un moment de relaxation d'y déambuler, immergé dans des odeurs d'une nature enivrante et colorée.
Béatrice Nys termine sa 3e législature au Conseil général. Agée de 58 ans, mère de deux filles et « Oma » de deux petites-filles, elle habite à Neuchâtel. Elle travaille en tant que référente sociale dans deux immeubles d’appartements avec encadrement. Bilingue, elle fait également des traductions et donne des formations pour la Fédération suisse de gymnastique et pour Jeunesse et Sport. Très engagée dans le mouvement associatif, elle est notamment membre du comité du WWF Neuchâtel et de l’association des habitants et amis du Vallon de l’Ermitage.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Ma conscience politique a commencé avec les combats anti-nucléaires des années 80. En 1988, après mon premier CFC, j’ai quitté les bords du Léman pour ceux du lac de Neuchâtel. J’ai rejoint le comité du WWF Neuchâtel. C’est là que j’ai pris conscience de l’importance de la nature qui nous entoure et de la nécessité la protéger, également ici et maintenant. En 2003, les Verts neuchâtelois cherchaient une secrétaire salariée. C’est une autre personne qui a été choisie, mais, pour préparer mon entretien d’embauche, j’ai dû me pencher plus attentivement sur les objectifs du parti. Convaincue par ce que je lisais, j’ai rejoint les Verts et, persuadée que l’on peut agir tant au niveau associatif que politique, je me suis portée candidate lors des élections communales.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
L’urbanisation et le bétonnage. Je souhaiterais que plus d’endroits soient laissés à la nature, non construits. Rénover et valoriser ce qui est déjà construit plutôt que de construire sur chaque parcelle disponible. Les relations intergénérations et le vivre-ensemble me tiennent aussi à cœur. Je souhaite que la Ville mette tout en œuvre pour faire se rencontrer les générations et favoriser l’entraide et le respect.
Le lieu que vous aimez le plus ?
Le Pré-Louiset à Chaumont. J’y vais à pied plusieurs fois par année. La montée assez raide me permet de me vider la tête des soucis du quotidien. Elle traverse une forêt exceptionnelle que je redécouvre à chaque fois au gré des saisons et de la météo. A cheval sur Neuchâtel et Val-de-Ruz, ce lieu magique me fait prendre de la hauteur et j’y (re)trouve de la sérénité en contemplant l’immensité du lac ou les contreforts du Jura.
Sylvie Hofer-Carbonnier (56 ans) a grandi et toujours habité à Neuchâtel. Avocate, elle travaille depuis plus de vingt dans le domaine du droit international au Département fédéral des affaires étrangères. Formée à l’Université de Neuchâtel, elle s’est engagée dans la vie locale, notamment au NUC volleyball puis, plus tard, au sein de la bibliothèque Pestalozzi. Mariée, elle est mère de trois enfants âgés de 18 à 24 ans. Présidente du groupe vert’libéral, elle siège au Conseil général depuis 2017.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Lorsqu’un membre du Parti vert’libéral s’est approché de moi en 2016, j’ai décidé de me lancer pour deux raisons: premièrement, j’adhère pleinement aux valeurs défendues par ce parti, dont je dirais, en résumé, qu’il met en avant des solutions positives et innovantes pour préserver notre planète. Deuxièmement, je suis très attachée à ma ville et il était temps de me mettre au service de la communauté, autrement dit de donner du temps et de l’énergie pour que les habitantes et les habitants de notre ville y vivent le mieux possible.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
En tant que vert’libérale, c’est avant tout l’assainissement énergétique des bâtiments dont la Ville est propriétaire. Au Conseil général, nous avons dû beaucoup insister pour que « la machine s’enclenche », mais cette fois c’est bon, la première étape est lancée ! Sur un plan plus personnel, je mentionne aussi la rénovation du Collège latin, qui débouchera sur la naissance, enfin, d’une « vraie » grande bibliothèque et médiathèque. En tant que présidente de l’association de la bibliothèque-ludothèque pour enfants Pestalozzi, je suis bien placée pour savoir que ce nouveau lieu permettra de faire encore plus et énergétiquement mieux aussi !
Le lieu que vous aimez le plus ?
Comment ne pas être amoureux-se « tout court » de la ville dans son ensemble? Quelle autre ville de cette taille propose une telle offre en termes de formations, ainsi que sur les plans culturel et sportifs, le tout entre lac et forêts? Mais bon, mon lieu coup de cœur, c’est la vue dont on jouit au sommet des escaliers qui relient la chaussée de la Boine à la rue de l’Ecluse: la colline du château, la vielle ville, le lac, les Alpes au loin… Quel incroyable patrimoine ! Et quelle vision extraordinaire !
Habitante de Neuchâtel depuis environ dix ans et installée à La Coudre, Laura Ding est maman d’un enfant de 6 ans et travaille dans l’encouragement de la recherche énergétique. Elle est passionnée de cuisine et peut-être l’avez-vous déjà croisée sur les sentiers de la forêt de Chaumont.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Vivre pleinement quelque part signifie pour moi s’y impliquer. Il y a quatre ans, un engagement politique au sein du Conseil général m’a naturellement paru un moyen de participer aux décisions qui façonnent notre commune. J’ai alors rejoint les Vert-e-s et ai été élue. Le Conseil général peut amener des éléments nouveaux dans la politique communale et se prononce sur les dossiers majeurs ; si ceux-ci sont « ficelés » par l’administration communale – qui fait un travail assez remarquable –, il nous appartient de nous assurer que les ressources et efforts sont placés le plus judicieusement possible. Siéger n’est pas toujours un exercice facile, mais il est enrichissant, et découvrir les rouages du fonctionnement de la commune est passionnant.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
En ce moment, les travaux de préparation du PAL (réd : Plan d’aménagement local) m’intéressent beaucoup. Le nouveau PAL aura un impact sur le développement de la commune à travers de nombreux aspects (mobilité, aménagement des espaces publics, etc.). C’est une opportunité d’ancrer les éléments de durabilité (environnementalement, énergétiquement, socialement) au cœur de ce plan global. Les défis climatiques et énergétiques sont clairs et je pense que le PAL représente un outil par lequel Neuchâtel peut proactivement guider la population dans cette phase de transition vers une ville plus durable et toujours aussi accueillante et agréable.
Le lieu que vous aimez le plus ?
Les Jeunes-Rives et ses multiples ambiances. J’aime le grand calme qui peut y régner un dimanche matin pluvieux, la foule des familles de sortie les week-ends ensoleillés, les concerts du Kiosk Art ou l’effervescence de Festi’neuch. Pour quelques minutes ou des heures, j’y ai passé des moments mémorables, que ce soient des apéros-pétanque entre étudiants ou des balades en poussette. J’ai hâte de découvrir le nouveau visage de ce lieu dès la fin des travaux.
Benoît Zumsteg, âgé de 48 ans, est marié et père de deux jeunes garçons âgés de 17 ans. Ayant fait toute sa scolarité à Neuchâtel y compris un apprentissage d’employé de commerce à l’UBS, il a poursuivi ses études à la Haute Ecole de gestion qui se trouvait à l’époque à St-Hélène. Après avoir travaillé pour la banque pendant trois ans en Suisse allemande, il a travaillé pour le Swatch Group dans le contrôle de gestion à Granges. Depuis 17 ans, il travaille dans une PME active dans la machine-outil dans le Jura bernois, d’abord comme responsable des finances, et actuellement comme directeur. Ayant toujours travaillé dans la finance et le management, sa préoccupation première est l’efficience de l’utilisation des ressources dans une organisation.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
J’ai toujours été passionné par les votations et les élections dans notre pays. La chance d’avoir grandi dans une famille qui était engagée en politique m’a permis de comprendre rapidement le fonctionnement et les enjeux de notre démocratie avec les différents partis politiques. Les valeurs que je défends afin que les institutions publiques soient au service de notre prospérité s’appliquent également à tous les projets très concrets que nous débattons au Conseil général. Je me suis donc engagé en politique pour contribuer au développement de notre magnifique commune, basé sur son dynamisme.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
C’est clairement les finances communales ! Je le répète sans cesse : des finances saines n’ont pas pour but de diminuer les prestations mais sont garantes de la capacité d’investir dans les nouveaux projets afin de garantir un futur à notre commune. Si la dette est trop grande ou que les charges d’exploitations sont excessives, les ressources ne sont plus garanties afin de d’investir dans de nouveaux projets. Je me plais à relever que durant cette première législature de communes fusionnées, un travail conséquent a été fait entre l’exécutif et le législatif afin d’avoir de nouveaux règlements financiers qui permettent justement d’arriver à ces objectifs. Par contre, il ne faut pas se cacher qu’un travail tout autant important devra continuer à être réalisé pendant les quatre prochaines années afin d’arriver aux objectifs qu’on s’est fixés.
Le lieu que vous aimez le plus à Neuchâtel ?
La forêt, la ville et le lac ! Il faut qu’on soit conscient et fier d’habiter dans un endroit aussi diversifié. En quelques minutes, nous pouvons être au bord du lac avec une vue sur les Alpes pour traverser une ville remplie d’histoire avec des monuments somptueux pour arriver dans une forêt sauvage aux nombreux itinéraires.
Après avoir vécu plusieurs années en Afrique, Mila Meury-Touré est revenue dans sa ville natale avec l'envie de s'engager pour défendre les droits de personnes en situation de vulnérabilité, à travers sa profession d'intervenante en protection de l'enfant, et en tant que militante du parti solidaritéS. En 2022, elle est devenue mère de jumeaux.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Mon éducation m'a fortement sensibilisée à l'injustice et aux inégalités. Durant les discussions avec mon entourage, je suis celle qui va débattre pour défendre ses idées avec conviction. La crise climatique majeure dans laquelle nous plongeons m'angoisse passablement et me retenait d'une maternité. Pour sortir de cette torpeur, j'ai décidé d'agir en m'engageant en politique. Rejoindre le mouvement solidaritéS était une évidence. D'une part parce que déjà plusieurs de mes ami-e-s s'y étaient engagé-e-s. D'autre part, parce que c'est le seul parti du canton qui lutte pour un changement radical de système, soit la fin du capitalisme et du patriarcat, destructeurs à la fois des écosystèmes et de millions de vies. Je prône la décroissance et je me bats contre les discours racistes et sexistes omniprésents dans notre société.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Les enfants sont notre avenir et leur bien-être doit être au centre de notre attention. Cela passe par plus d'égalités entre les familles avec suffisamment de places en crèche et en parascolaire, à bas coûts, voire gratuites, différents soutiens pour les ménages en situation de précarité, une offre sportive et culturelle variée et surtout accessible à toutes et tous, etc. Je suis convaincue que sensibiliser les jeunes à adapter leur mode de vie pour faire face à l'urgence climatique permettra d'engendrer un changement durable des habitudes et ainsi baisser les émissions de CO2. Il faut pour cela des politiques exemplaires et volontaristes qui, par exemple, développent la mobilité douce et encouragent la consommation de produits locaux et/ou durables.
Le lieu que vous aimez le plus ?
Avec mes parents, j'ai fréquenté tous les lieux culturels majeurs de notre ville depuis ma petite enfance. Je me sens donc comme chez moi à la Case à chocs, que cela soit dans les salles de concert ou au théâtre de la Poudrière. Ayant grandi à Chaumont, je me ressource également lors de promenades entre l'Ermitage et l'Abbaye de Fontaine-André.
Marié et père de deux garçons adultes, Christophe Schwarb est au bénéfice d’un brevet d’avocat depuis 1992. Après avoir travaillé dans un service juridique actif dans le monde horloger, il s’est installé comme indépendant et est associé à l’étude JSM & partners au centre-ville depuis plus de 20 ans. Il a effectué sa scolarité obligatoire à Yverdon-les-Bains et est venu à Neuchâtel à l’Université : « Je ne suis plus jamais parti de cette magnifique ville », s’exclame-t-il. À côté de sa profession, il est engagé dans plusieurs organisations et associations, souvent à but social.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
De par ma profession d’indépendant, j’ai toujours eu beaucoup de contacts avec les gens. Du côté maternel, plusieurs membres de ma famille sont issus du monde agricole avec ce véritable esprit radical. J’ai donc rejoint le Parti radical de manière très naturelle car sa philosophie basée sur l’indépendance, la liberté et la solidarité m’ont toujours plu. Aimant faire avancer les choses, j’ai toujours voulu prendre des responsabilités. C’est ainsi que j’ai présidé la section de la Ville de Neuchâtel du Parti radical et œuvré à la fusion avec le Parti libéral pour devenir le PLR. Je suis maintenant membre du Conseil général depuis plus de 15 ans et j’ai eu le plaisir de présider des commissions stratégiques comme la commission Ports et Rives ou la commission financière.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Tous les dossiers me tiennent à cœur. Néanmoins, ceux qui touchent à la mobilité et à l’attractivité de la ville me passionnent. Je me suis investi de manière importante pour la rénovation des Jeunes-Rives. De même, j’essaye de soutenir autant que possible tout le réaménagement de Serrières. Je constate surtout que faire avancer ces dossiers relève parfois de la schizophrénie et la lenteur des processus m’agace. Par exemple, lors du dernier conseil général de la Ville de Neuchâtel avant fusion, il a été décidé que la suppression du parking des Jeunes-Rives devait se faire avec des compensations. On constate aujourd’hui qu’aucune solution n’a été apportée par le Conseil communal.
Le lieu que vous aimez le plus à Neuchâtel ?
La Ville de Neuchâtel regorge de magnifiques endroits et je ne me lasse pas de parcourir les forêts de notre commune. Comme je suis un lève-tôt, j’apprécie par-dessus tout me rendre à mon travail en passant par le bord du lac pour admirer le lever du soleil sur notre magnifique lac et sur les Alpes. Et, pour ne rien vous cacher, s’il n’y a pas trop de témoins sur le quai Ostervald, il m’arrive de parler avec des canards. Cela me donne une certaine énergie avant de m’occuper de mes affaires.
Agé de 37 ans, Aël Kistler est ostéopathe. Il est député au Grand Conseil depuis 2015 et conseiller général depuis que la commune a fusionné. Il a aussi exercé des activités bénévoles, notamment au Repairmanent.ch, avant que la politique ne prenne l'essentiel de son temps extra-professionnel.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
D'aussi loin que je me souvienne, on a toujours parlé de politique à la maison. Le déclic a eu lieu au lycée : d'une part je côtoyais des gens formidables avec qui échanger des avis, et j'ai aussi eu l'opportunité de participer à une semaine volontaire hors cadre au cours de laquelle nous a été présenté le deuxième principe de thermodynamique. Une révélation ! A cette période, nous construisions une maison Minergie, travaux pour lesquels l'ensemble de la famille a été mis à contribution ! Beaucoup de fatigue et de grattage dû à l'isolation en laine de pierre, mais surtout une expérience formatrice qui permet de comprendre les enjeux liés à l'énergie, passion qui ne m'a plus quitté depuis lors.
Contrairement à l'argent qui est une convention humaine rendue palpable, l'énergie est la seule vraie monnaie d'échange dans le monde physique. Tout processus en implique un usage. Il me paraît donc naturel que la pensée économique, qui en principe vise à diminuer les pertes, devrait être applicable à un usage intelligent de l'énergie. Chaque échelon, de la personne aux collectivités publiques en passant par les entreprises, a un rôle à jouer dans ce défi. La politique a la responsabilité de créer un cadre pertinent pour que nous avancions communément dans le bon sens.
Mon engagement concret est un concours de circonstances : des proches m'ont dit que si je voulais voir les choses changer, je devais me présenter et pas uniquement discuter en petit comité. J'ai donc atterri sur la liste cantonale des Vert’libéraux et accédé au Grand Conseil suite à un désistement en 2015. Un moment clairement impressionnant!
Le lieu que vous aimez le plus à Neuchâtel ?
Sans hésiter le rocher de l'Ermitage ! Un point de vue magnifique sur l'écrin de verdure de notre commune, le lac et ses magnifiques reflets. J'aime imaginer le nombre de générations qui ont pu aller sur ce point d'observation au cours de l'Histoire, me représenter à quoi pouvait ressembler ce panorama au fil des siècles. Ce rocher donne une impression d'immuable dans un monde en perpétuel changement.