Et si on arrêtait d’opposer agriculture biologique et plantes génétiquement modifiées ? La formule vient du biologiste de Neuchâtel Ted Turlings. Le lauréat du Prix Marcel Benoist 2023 travaille sur les mécanismes de défense des plantes contre les ravageurs. De nouveaux progrès au niveau génétique permettent par exemple de restaurer des défenses naturelles qui ont disparu dans certaines variétés de maïs. La démarche se distingue de certains OGM « classiques » qui impliquent toujours l'utilisation de produits agrochimiques, avec leurs effets négatifs sur la biodiversité. Mais la nouvelle méthode est-elle mûre pour les grandes cultures, comme le riz ou le soja, face aux enjeux alimentaires mondiaux ? Privilégier une agriculture de proximité sans usage de pesticide ne reste-t-il pas plus adéquat pour préserver durablement l’environnement ? Une discussion en préambule à la Journée de l’Europe du 3 mai dont la thématique portera sur la biodiversité.

Avec: 

• Daniel Croll, directeur du Laboratoire de génétique évolutive, UniNE
• Blaise Mulhauser, directeur du Jardin botanique de Neuchâtel
• Laurence Peguiron, agricultrice bio, membre du Comité de Bio Vaud, Mex
• Ted Turlings, directeur du Centre de compétences en écologie chimique, UniNE

Modération : Céline Duruz, journaliste, Terre & Nature

Université de Neuchâtel - av. du 1er-Mars 26, 18h (entrée libre)

Voir aussi le site de l’UniNE.

L’Europe sauvage, c’est le titre d’une exposition réunissant deux photographes amoureux de la nature, le Neuchâtelois d’origine norvégienne Knut Vibe et le Chaux-de-Fonnier Alain Prêtre. Les spectaculaires scènes arctiques de l’un feront écho à la faune de nos régions, avec pour fil conducteur l’inquiétante érosion de la biodiversité.

Lauréat à trois reprises de la Bourse fédérale des Arts Appliqués (section photographie) et ex-photographe officiel du Festival de Dubrovnik, Knut Vibe consacre nombre de ses samedis matin à capturer, Leica en main, des instantanés de scènes de rues au cœur de la Ville de Neuchâtel.

Primé à plusieurs reprises lors de concours internationaux, Alain Prêtre réalise en ce moment un travail photographique sur deux chamois leuciques évoluant dans la région.

Du 24 avril au 5 mai, Péristyle de l’Hôtel de Ville. Vernissage vendredi 26 avril dès 18h. Entrée libre.

Ouverture officielle en compagnie des autorités des Villes de Neuchâtel et Besançon, représentées par M. Thomas Facchinetti et Mme Sadia Gharet, ainsi que de la présidente de la Maison de l’Europe transjurassienne, Mme Gabriela Zahnd.

Les vingt-huit élèves de la chorale des Terreaux, en compagnie de sa responsable Isabelle Joos et de l'artiste Junior Tshaka, interpréteront "On est des humains" et "Ma Terre".

A découvrir aussi:

- l'exposition « l’Europe sauvage » des photographes Alain Prêtre et Knut Vibe (voir description complète sous "24 avril")

- l'exposition « Dessine-moi ta planète », extraits de la grande exposition à la Citadelle de Besançon sur le thème du Petit Prince de Saint-Exupéry.

L'apéritif sera offert par les Villes de Neuchâtel et Besançon.

Péristyle de l’Hôtel de Ville (rue de l’Hôtel de Ville 2), 17h30. Entrée libre

C'est l'un des moments attendus des journées de l'Europe. Le débat intitulé «Changements climatiques et droits humains» réunira

Anne Mahrer, co-présidente de l’association Aînées pour le climat, un mouvement à l'origine de la récente condamnation de la Suisse par la Cour européenne des droits de l'homme pour inaction climatique

Célia Sapart, climatologue et glaciologue, directrice scientifique chez CO2 Value Europe

Pascal Mahon, professeur émérite, Faculté de droit, Université de Neuchâtel

Modération: Pascaline Minet, journaliste, Le Temps

Face à la crise climatique et à la destruction du vivant, le lien entre la protection de l'environnement et les droits humains s’affirme avec une force croissante, ainsi que l’illustre l’arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme du 9 avril dernier. La Cour a jugé qu’en raison de son action insuffisante en matière climatique, la Suisse a violé l’article 8 CEDH, une première pour un État. La requête était portée par l’association des Aînées pour le climat, un collectif de 2 500 Suissesses. Quels sont les liens entre changements climatiques, protection de l’environnement et droits humains ? Quelles sont les conséquences de la décision historique de la Cour européenne ? Quels sont nos devoirs et responsabilités en Suisse ? Que pèsent-ils face aux intérêts économiques ?

Musée d’art et d’histoire (Esplanade Lépolod-Robert), 19h30 (entrée libre).

Organisé par le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel et l'association Graine de Génie-Citoyen.

« Les Mondes transversaux, La danse des plantes de Jean-Noël », est une performance qui explore la connexion hybride entre l’organique et le technologique.

Maison du Concert, 19h15 (entrée payante), aussi le 3 mai

Projection en avant-première du film documentaire « Inestimables forêts » d’Orane Burri. La réalisatrice neuchâteloise s’est immergée au cœur de la gestion forestière ici, en Europe et dans le reste du monde.

S’ensuivra une discussion, « quelles forêts pour l’Europe », animée par Pauline Seiterle, productrice de l’émission « Côté Jardin » de la RTS, en compagnie de la réalisatrice et d’Ines Gavrilut du Fonds Bruno Manser.

Cinéma des Arcades, 18h (entrée libre, apéritif sur invitation).

« Les Mondes transversaux, La danse des plantes de Jean-Noël », est une performance qui explore la connexion hybride entre l’organique et le technologique.

Maison du Concert, 19h15 (entrée payante), aussi le 2 mai

Le Jardin botanique organise une visite guidée gratuite de sa nouvelle exposition « Business Plantes ». A l’instar des droits pour la nature, faut-il accorder également aux ressources naturelles une valeur monétaire au nom des « services écosystémiques » rendus par la nature ? Ou au contraire, ne plus plaquer une logique humaine sur le vivant ?

Jardin botanique de Neuchâtel, Chemin du Pertuis-du-Sault 58, 15h-16h (entrée libre).

« Soigner la nature et l’humain dans la gouvernance de l’agriculture », une conférence de l’anthropologue Jérémie Forney, professeur à l’Université de Neuchâtel, organisée par la Maison de l’Europe transjurassienne.

Les récentes manifestation des agriculteurs dans plusieurs pays européens, et en Suisse également, ont mis en évidence les difficultés auxquelles cette importante branche de l'économie était confrontée. Certes, l'agriculture de chacun de ces pays présente ses spécificités, mais aussi des similitudes. Les contraintes environnementales semblent bien affecter l'ensemble de la paysannerie européenne. Le professeur Forney tentera de distinguer les motivations à protester en Pologne, aux Pays-Bas ou en Espagne, par exemple. Il illustrera les avantages et inconvénients de la PAC (Politique agricole commune) des pays de l'Union européenne. La Suisse n'étant pas touchée par cette politique commune et gardant ainsi une plus grande autonomie de décisions dans ce domaine, il saura relever ce qui inquiète nos agriculteurs.

Université de Neuchâtel - av. du 1er-Mars 26, salle C52, 18h.

Avec sa conférence « Et si on inventait une écologie pirate ? », la politologue et essayiste Fatima Ouassak invite à « résister aux politiques d’étouffement et à établir un large front internationaliste contre le réchauffement climatique ».

Club 44, rue de la Serre 64, La Chaux-de-Fonds, 20h15 (entrée payante).