Découverte

Partez à la découverte de nos fonds !

Les Archives de la Ville sont riches d'archives publiques et privées qui vont du XIIIe au XXIe siècle. Au fil des recherches menées par les archivistes et les chercheurs, retrouvez ici quelques petits "trésors" découverts dans nos fonds, ainsi que la série "clins d'oeil", qui propose chaque mois un document en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

Façade de l'usine à gaz

Le clin d'œil – La Maladière

Ça gaze à la Maladière !

La Maladière a connu un passé industriel qu’on ne perçoit plus beaucoup aujourd’hui, alors qu’on y trouvait une tuilerie et une usine à gaz ! Cette élévation montre à quoi ressemblait la façade sud de la première usine à gaz inaugurée en 1859 à peu près où se trouve actuellement le CPLN. Cette usine est le préalable essentiel à la modernisation de l’éclairage public dans la seconde moitié du XIXe siècle, passant des vieilles lanternes à huiles à de nouveaux réverbères à gaz.

Source : AVN, O, Plans divers.

Phare lumineux sur la rade

Le clin d'œil – Le Port

Trop de lumière dans les ténèbres ?

En 1936, le port de Neuchâtel est équipé d’un nouveau phare tournant – immortalisé par le Service de l’électricité – au bout de la jetée nord qui doit aider les bateau à manœuvrer… mais dont le faisceau lumineux éblouit les habitants ! En janvier 1937, la Ville procède à des ajustements à la satisfaction générale, notamment grâce à une plaque qui protège la cité du passage du faisceau.

Dès le 21 mars 2024 aux Galeries de l’histoire, venez découvrir d’autres anciennes vues nocturnes de Neuchâtel dans « Fiat lux ! Neuchâtel la nuit. Une exposition sur l’éclairage urbain ».

Source : AVN, O 212.

La Maison des Halles éclairée

Le clin d'œil – Le Coq d'Inde

Que la lumière soit !

L’ancien Service de l’électricité de la Ville (aujourd’hui Viteos) a documenté photographiquement l’éclairage nocturne et les illuminations des rues durant toute la première moitié du XXe siècle. La fierté de voir la "fée électricité" se diffuser partout en ville n'y est pas étrangère. En 1956, la Maison des Halles brille de mille feux à l'occasion du Comptoir neuchâtelois ; comme aujourd'hui mais pour des raisons plus esthétiques qu'écologiques, l'éclairage dont bénéficie ce bâtiment fait l'objet de critiques dont une lettre de lecteur de la Feuille d'avis de Neuchâtel se fait l'écho.

L’histoire de l’éclairage urbain à Neuchâtel fera l’objet de la prochaine exposition des Archives de la Ville de Neuchâtel, dès le 21 mars 2024, sous le titre « Fiat Lux ! Neuchâtel la nuit ».

Source : AVN, O 120.01.12.003.

Trinkhalle, années 1870

Le clin d'œil – La Gare

Un pavillon pour l’apéro près de la gare ?

Dans les années 1870, le sous-voie du haut de l’avenue de la gare est modifié. L’architecte Karl Haeffliger propose alors un projet de « Trinkhalle » pour agrémenter l’espace qui se trouve à l’endroit du giratoire actuel. Jamais réalisé, il devait ponctuer un quartier alors en plein développement grâce au chemin de fer. Et peut-être son arcade quasi-mauresque devait-elle inviter au voyage…

Source : AVN, S 511.2. Photographie AVN.

Projet d'architecture au nord du port

Le clin d'œil – Les faubourgs

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

La place du Port comme vous ne la verrez jamais !

En 1890, un concours d’architecture et d’urbanisme est lancé pour aménager la place au nord du nouveau port de la ville (les actuelles places Alexis-Marie-Piaget et Place du Port). L’un des projets, « Mistletoe » (le « gui » en anglais), de l’architecte Paul Bouvier, propose un front de bâtiments au centre duquel se dresse une tour assez futuriste surmontant une horloge qui rappelle que Neuchâtel, grâce à son observatoire, est la cité du temps.

Source : AVN, MM-H G 6/7. Photo : AVN. Vue complète du projet

Immeuble incendié avec pompier sur une échelle.

Le clin d'œil – Serrières

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

L’incendie de l’usine Sanar à la rue Martenet 1 en 1942

Le 17 novembre 1942, un accident chimique déclenche un incendie aussi rapide que gigantesque dans l’usine de raffinage d’huiles d’avions Sanar-Avions. L’immeuble est complétement détruit par l’incendie en moins d’une heure et demie, malgré l’intervention très rapide des pompiers. La photographie montre un pompier dans une situation vertigineuse ; elle provient des archives du Corps des sapeurs-pompiers et est légendée ainsi : « Un qui va se souvenir de son ascension. Brr… Qu’est-ce qu’il prend notre ami Glauser ! ». La Feuille d'avis de Neuchâtel du lendemain vous fournira plus de détails.

Sur la droite, on distingue une boulangerie, l'actuelle Tarterie du Littoral.

Source : AVN, H 414.15. Photo : AVN.

L'ancienne buanderie de Valangin

Le clin d'œil – Valangin

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

L’intérieur de l’ancienne buanderie de Valangin (Chemin du Saut 13)

La buanderie de Valangin a été construite en 1838-1839. Quand Georges Quinche en classe le dossier aux archives communales en 1841, il l’agrémente d’un dessin un peu naïf et d’un humour décalé que ses contemporains lui reconnaissaient déjà.

Source : AVN, ACV G 10.4.1. Photo : AVN.

Charles North

Le père de l'hymne cantonal a un visage !

En cette année de célébration des 175 ans de l'instauration de la République, les Archives de la Ville de Neuchâtel ont enfin pu redonner un visage au compositeur de l'hymne neuchâtelois "Nous sommes les enfants heureux...". Le superbe album du jubilé des 75 ans du choeur d'hommes "L'Orphéon" contient en effet des dizaines de photographies de ses membres, prises en 1926-1927 par le photographe Eugène Montandon. Parmi ces photographies, celle de Charles North, compositeur de l'hymne neuchâtelois en 1898, dont les paroles sont dues au Vaudois Henri Warnery.

L'album dans lequel est conservé le portrait photographique de Charles North est une oeuvre d'art en soi : richement décoré par le peintre Max Theynet, il contient une vue du château et de la collégiale, une photographie d'ensemble du choeur au Temple du Bas - dont on découvre l'ancien décor aujourd'hui disparu - ou encore quelques scènes poignantes au cimetière de Beauregard et une liste de tous les directeurs qu'a connu le choeur depuis sa fondation en 1852.

Parchemin de 1225

Des archives médiévales malgré tout

Par deux fois dans leur histoire, les Archives de la Ville de Neuchâtel ont connu une catastrophe qui les a amputées d'une partie de leurs fonds anciens : en 1450, le grand incendie de la ville voit notamment la charte de franchises partir en fumée et en 1579, une violente crue du Seyon emporte l'hôtel de ville et les archives qui y étaient conservées.

Malgré tout, les AVN conservent encore des archives médiévales, ce qui nous renseigne sur l'histoire de la conservation des fonds, manifestement divisés en plusieurs "archives" distinctes qui n'étaient pas toutes conservées au même endroit, ce qui a permis à chaque fois d'en préserver une partie. Certaines archives ont aussi rejoint les AVN après l'une ou l'autre catastrophe. C'est ainsi, par exemple, qu'un acte de 1225 existe toujours : Berthold, seigneur de Neuchâtel, y donne des droits au chapitre collégial du lieu, droits qui sont passés à l'hôpital de la ville après la Réforme au XVIe siècle, avec les documents y relatifs. Inconnu des grandes séries d'édition de sources médiévales sous sa forme originale - il n'était connu que par des copies - cette charte a été retrouvée à la faveur d'une récente reprise d'inventaire.