Découverte

Partez à la découverte de nos fonds !

Les Archives de la Ville sont riches d'archives publiques et privées qui vont du XIIIe au XXIe siècle. Au fil des recherches menées par les archivistes et les chercheurs, retrouvez ici quelques petits "trésors" découverts dans nos fonds, ainsi que la série "clins d'oeil", qui propose chaque mois un document en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

LE CLIN D'ŒIL – Temple et alentours

Querelle de clocher pour l’hôpital

Du Moyen Âge au XVIIIe siècle, l’hôpital de la ville se trouve à l’emplacement de l’actuel hôtel de ville, ce qui explique le nom de la rue et du faubourg voisin.

Une chapelle y est installée au rez-de-chaussée, qui permet de célébrer des messes au Moyen Âge, à la fois pour les malades et pour les « vieillards, infirmes et femmes grosses » qui peinent à monter jusqu’à la collégiale, surtout en hiver. Depuis le XIVe siècle au moins, le recteur de l’hôpital et les bourgeois aimeraient doter cette chapelle d’un clocher. En 1517, le pape Léon X le leur autorise enfin. Mais l’opposition des chanoines de la collégiale est telle que ce clocher ne sera jamais construit... malgré, au dos du document pontifical, la signature, d’un cousin de Machiavel !

Source : AVN, GA-PC/B1.15.

LE CLIN D'ŒIL – Valangin

Les « rédactions bizarres » de Valangin : dans l’ombre des sorcières

En 1836, Georges Quinche, justicier et secrétaire, rédige un chapitre « rédactions bisarres » dans son inventaire des archives de Valangin. Il y consigne des événements particuliers comprenant des cas de possession démoniaque au XVIIe siècle. Il note : « (1611) une femme de Collombier saisie des malins esprits », ou encore « (1613) une fame des aut genevois quest posedees des esprits malin ». Ces lignes évoquent la sombre époque de la chasse aux sorcières et le sort de Marie Junet à Valangin, dernière femme brûlée pour sorcellerie dans le canton de Neuchâtel en 1667.

Source : Archives communales de Valangin, ACV B 20.04.01, AVN.

Une notice biographique de Marie Junet est disponible en ligne dans  « 50 femmes dans l’histoire de Neuchâtel » sur le site de la Ville de Neuchâtel.

LE CLIN D'ŒIL – Corcelles

Des cloches argoviennes pour le temple de Corcelles

En 1930, après cinq ans de restauration, le temple de Corcelles renouvelle entièrement son clocher. Quatre nouvelles cloches sont fabriquées à Aarau où le Conseil communal est convié pour assister à leur coulée. Le dimanche 2 décembre, une foule est rassemblée dans le village pour assister à la montée des quatre nouvelles cloches dans le temple. Les trois anciennes cloches siègent désormais à Cormondrèche et à Neuchâtel, sauf la plus ancienne du XVIe siècle qui est exposée juste devant son ancienne demeure!

Source : Carte postale, Archives de Corcelles-Cormondrèche, AVN.

LE CLIN D'ŒIL – Faubourgs

Un nouvel éclairage à l'Avenue DuPeyrou!

En 1962, la cour de l’Hôtel DuPeyrou est dotée d’un éclairage moderne et d'un nouveau pavage pour « s’harmoniser avec les bâtiments anciens » (FAN, 26.02.1962). Sur ce « photomontage », on découvre l’emplacement des lanternes imaginé par André Chautems, dessinateur aux Services industriels de la Ville (aujourd’hui Viteos). Ce dernier est également l’auteur de plusieurs albums photos du Service de l’électricité, actuellement exposés aux Galeries de l’histoire. Ce 29 août, les Archives de la Ville (AVN) célèbrent la fin de l’exposition « Fiat lux ! Neuchâtel la nuit » en ouvrant leurs portes à Jeudi’Oui de 17h00 à 21h00!

Sources : Photographie de la cour DuPeyrou, Cote O 215.01.38, Fonds du Service de l’électricité, AVN.

Tour de Chaumont en construction

LE CLIN D'ŒIL – CHAUMONT

Un « panorama grandiose » ou un « monument de la laideur » ?

En 1912, moins de deux ans après l’ouverture du funiculaire, Chaumont se dote d’une tour panoramique dont on voit ici la dernière phase de construction. Si certains trouvent qu’elle constitue « un réel enrichissement pour cette belle montagne » (Le national suisse, 12.8.1912), de nombreux autres la fustigent comme « le produit artificiel et vulgaire de ce goût détestable qui se pique d’« embellir » la nature » (La Suisse libérale, 15.7.1912). Un phare pivotant est installé à son sommet, dont le puissant faisceau a pu faire penser à l’apparition d’une comète !

Source : AVN, Di P 103.10.1.7. Cliché AVN.

LE CLIN D'ŒIL – Serrières

Serrières en miniature en 1944 !

En 1944, la Place du Port de Neuchâtel a attiré les foules avec l’Exposition cantonale de la production neuchâteloise, une sorte de Comptoir local mettant à l'honneur les entreprises et industries du canton. L'événement a rencontré un franc succès avec plus de 4000 visiteurs lors de l'inauguration ! Le stand de Suchard a particulièrement ébloui le public, comme en témoignent les photographies de l’ancien Service de l’électricité de Neuchâtel. Les visiteurs ont été enchantés par la maquette du Vallon de Serrières, surnommé « le village du chocolat », et les enfants ont adoré dévaler le toboggan qui les récompensait avec un sugus !

Source : AVN, Fonds du Service de l'électricité, Album « Photos des comptoirs ». Cliché AVN.

Voir aussi : Feuille d’Avis de Neuchâtel, 24 juin 1944.

Le clin d'œil – Peseux

Le Collège des Guches : un « foyer de lumière » pour les écoliers

En 1913, pour accueillir une population scolaire croissante, les autorités de Peseux lancent un concours pour la construction d’un nouveau collège aux Guches. Si le premier prix revient à Eugène Yonner, le projet « Alpha » ne manque pas d’intérêt avec ses bambins s’apprêtant à entrer dans la cour. Le Collège des Guches « aux salles spacieuses et bien aérées » est inauguré le 14 novembre 1914. Alors que la Première Guerre mondiale vient d’éclater en Europe, M. Parel, président de la commission scolaire, souhaite que cet édifice devienne un « foyer d’amour, de paix et d’union » pour instruire les citoyens de demain.

Source : AVN, ACP, G5j. Cliché AVN.

Voir aussi : Feuille d’Avis de Neuchâtel, 17 novembre 1914. Peseux au fil des ans, Editions Gilles Attinger, Hauterive, 2004.

Le clin d'œil – Neubourg & alentours

Neuchâtel gravée dans le bois !

Depuis près de 500 ans, des résidents s’organisent en corporations pour le bien-être de leur quartier. Ces corporations, même si leur fonction a changé, existent encore de nos jours. La Noble Rue des Chavannes et celle du Neubourg conservent même l'une des plus anciennes représentations de Neuchâtel : la gravure de l'ancienne tour des Chavannes (à gauche) sur son coffre d'archives en bois, datant de 1674 ! Même si le graveur a pris quelques libertés topographiques, l’autre tour est probablement la Tour au Chien, vers la rue des Fausses-Brayes.

Source : AVN, Fonds de la Noble Rue des Chavannes et du Neubourg. Cliché AVN.

Le clin d'œil – La Collégiale

Un projet rayonnant pour la Collégiale!

En 1870, le projet "Domus Dei" (la demeure de Dieu) propose de métamorphoser l'esplanade de la Collégiale et la terrasse du Château en un jardin à la française, agrémenté d'allées ombragées par des arbres. La devise inscrite sur le plan traduit la volonté de l'architecte d'aménager l'espace permettant à la Collégiale de rayonner dans toute sa grandeur: "Au lieu de l'ombre des cachots. Répandons partout la lumière!"

Source : AVN, H S 4/104.2. Cliché AVN.

Façade de l'usine à gaz

Le clin d'œil – La Maladière

Ça gaze à la Maladière !

La Maladière a connu un passé industriel qu’on ne perçoit plus beaucoup aujourd’hui, alors qu’on y trouvait une tuilerie et une usine à gaz ! Cette élévation montre à quoi ressemblait la façade sud de la première usine à gaz inaugurée en 1859 à peu près où se trouve actuellement le CPLN. Cette usine est le préalable essentiel à la modernisation de l’éclairage public dans la seconde moitié du XIXe siècle, passant des vieilles lanternes à huiles à de nouveaux réverbères à gaz.

Source : AVN, O, Plans divers. Cliché AVN.

Phare lumineux sur la rade

Le clin d'œil – Le Port

Trop de lumière dans les ténèbres ?

En 1936, le port de Neuchâtel est équipé d’un nouveau phare tournant – immortalisé par le Service de l’électricité – au bout de la jetée nord qui doit aider les bateau à manœuvrer… mais dont le faisceau lumineux éblouit les habitants ! En janvier 1937, la Ville procède à des ajustements à la satisfaction générale, notamment grâce à une plaque qui protège la cité du passage du faisceau.

Dès le 21 mars 2024 aux Galeries de l’histoire, venez découvrir d’autres anciennes vues nocturnes de Neuchâtel dans « Fiat lux ! Neuchâtel la nuit. Une exposition sur l’éclairage urbain ».

Source : AVN, O 212. Cliché AVN.

La Maison des Halles éclairée

Le clin d'œil – Le Coq d'Inde

Que la lumière soit !

L’ancien Service de l’électricité de la Ville (aujourd’hui Viteos) a documenté photographiquement l’éclairage nocturne et les illuminations des rues durant toute la première moitié du XXe siècle. La fierté de voir la "fée électricité" se diffuser partout en ville n'y est pas étrangère. En 1956, la Maison des Halles brille de mille feux à l'occasion du Comptoir neuchâtelois ; comme aujourd'hui mais pour des raisons plus esthétiques qu'écologiques, l'éclairage dont bénéficie ce bâtiment fait l'objet de critiques dont une lettre de lecteur de la Feuille d'avis de Neuchâtel se fait l'écho.

L’histoire de l’éclairage urbain à Neuchâtel fera l’objet de la prochaine exposition des Archives de la Ville de Neuchâtel, dès le 21 mars 2024, sous le titre « Fiat Lux ! Neuchâtel la nuit ».

Source : AVN, O 120.1.12.3. Cliché AVN.

Trinkhalle, années 1870

Le clin d'œil – La Gare

Un pavillon pour l’apéro près de la gare ?

Dans les années 1870, le sous-voie du haut de l’avenue de la gare est modifié. L’architecte Karl Haeffliger propose alors un projet de « Trinkhalle » pour agrémenter l’espace qui se trouve à l’endroit du giratoire actuel. Jamais réalisé, il devait ponctuer un quartier alors en plein développement grâce au chemin de fer. Et peut-être son arcade quasi-mauresque devait-elle inviter au voyage…

Source : AVN, S 511.2. Cliché AVN.

Projet d'architecture au nord du port

Le clin d'œil – Les faubourgs

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

La place du Port comme vous ne la verrez jamais !

En 1890, un concours d’architecture et d’urbanisme est lancé pour aménager la place au nord du nouveau port de la ville (les actuelles places Alexis-Marie-Piaget et Place du Port). L’un des projets, « Mistletoe » (le « gui » en anglais), de l’architecte Paul Bouvier, propose un front de bâtiments au centre duquel se dresse une tour assez futuriste surmontant une horloge qui rappelle que Neuchâtel, grâce à son observatoire, est la cité du temps.

Source : AVN, MM-H G 6/7. Cliché AVN. Vue complète du projet

Immeuble incendié avec pompier sur une échelle.

Le clin d'œil – Serrières

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

L’incendie de l’usine Sanar à la rue Martenet 1 en 1942

Le 17 novembre 1942, un accident chimique déclenche un incendie aussi rapide que gigantesque dans l’usine de raffinage d’huiles d’avions Sanar-Avions. L’immeuble est complétement détruit par l’incendie en moins d’une heure et demie, malgré l’intervention très rapide des pompiers. La photographie montre un pompier dans une situation vertigineuse ; elle provient des archives du Corps des sapeurs-pompiers et est légendée ainsi : « Un qui va se souvenir de son ascension. Brr… Qu’est-ce qu’il prend notre ami Glauser ! ». La Feuille d'avis de Neuchâtel du lendemain vous fournira plus de détails.

Sur la droite, on distingue une boulangerie, l'actuelle Tarterie du Littoral.

Source : AVN, H 414.15. Photo : AVN.

L'ancienne buanderie de Valangin

Le clin d'œil – Valangin

La série "clins d'oeil" vous propose chaque mois un document tiré des Archives de la Ville en lien avec le quartier où se déroule Jeudi'Oui !

L’intérieur de l’ancienne buanderie de Valangin (Chemin du Saut 13)

La buanderie de Valangin a été construite en 1838-1839. Quand Georges Quinche en classe le dossier aux archives communales en 1841, il l’agrémente d’un dessin un peu naïf et d’un humour décalé que ses contemporains lui reconnaissaient déjà.

Source : AVN, ACV G 10.4.1. Photo : AVN.

Charles North

Le père de l'hymne cantonal a un visage !

En cette année de célébration des 175 ans de l'instauration de la République, les Archives de la Ville de Neuchâtel ont enfin pu redonner un visage au compositeur de l'hymne neuchâtelois "Nous sommes les enfants heureux...". Le superbe album du jubilé des 75 ans du choeur d'hommes "L'Orphéon" contient en effet des dizaines de photographies de ses membres, prises en 1926-1927 par le photographe Eugène Montandon. Parmi ces photographies, celle de Charles North, compositeur de l'hymne neuchâtelois en 1898, dont les paroles sont dues au Vaudois Henri Warnery.

L'album dans lequel est conservé le portrait photographique de Charles North est une oeuvre d'art en soi : richement décoré par le peintre Max Theynet, il contient une vue du Château et de la Collégiale, une photographie d'ensemble du choeur au Temple du Bas - dont on découvre l'ancien décor aujourd'hui disparu - ou encore quelques scènes poignantes au cimetière de Beauregard et une liste de tous les directeurs qu'a connu le choeur depuis sa fondation en 1852.

Parchemin de 1225

Des archives médiévales malgré tout

Par deux fois dans leur histoire, les Archives de la Ville de Neuchâtel ont connu une catastrophe qui les a amputées d'une partie de leurs fonds anciens : en 1450, le grand incendie de la ville voit notamment la charte de franchises partir en fumée et en 1579, une violente crue du Seyon emporte l'hôtel de ville et les archives qui y étaient conservées.

Malgré tout, les AVN conservent encore des archives médiévales, ce qui nous renseigne sur l'histoire de la conservation des fonds, manifestement divisés en plusieurs "archives" distinctes qui n'étaient pas toutes conservées au même endroit, ce qui a permis à chaque fois d'en préserver une partie. Certaines archives ont aussi rejoint les AVN après l'une ou l'autre catastrophe. C'est ainsi, par exemple, qu'un acte de 1225 existe toujours : Berthold, seigneur de Neuchâtel, y donne des droits au chapitre collégial du lieu, droits qui sont passés à l'hôpital de la ville après la Réforme au XVIe siècle, avec les documents y relatifs. Inconnu des grandes séries d'édition de sources médiévales sous sa forme originale - il n'était connu que par des copies - cette charte a été retrouvée à la faveur d'une récente reprise d'inventaire.